Intervention de Guy Fischer, sénateur communiste au Sénat le 18 mars 2010


A la veille de commémorer, le 19 mars, le 48ème anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie avec la grande majorité des associations du monde combattant, je réaffirme la légitimité de la date du 19 mars 1962, seule date historique pour rendre hommage à toutes les victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats au Maroc et en Tunisie ;


Je m’élève solennellement contre la réhabilitation des nervis de la tristement célèbre OAS (Organisation Armée Secrète) que le gouvernement s’apprête à mener à bien, sous la pression de groupuscules revanchards, négationnistes et xénophobes, en inscrivant sur le mémorial du Quai Branly à Paris les noms des victimes civiles de la fusillade de la rue d’Isly à Alger, le 26 mars 1962 ;


Je condamne toutes les manœuvres tendant à présenter les criminels de l’OAS et les émeutiers des barricades d’Alger, contre la République française, comme des « héros morts pour la France » ;


J’incite tous nos concitoyens à réagir en étant nombreux, devant nos monuments, aux commémorations le 19 mars 2010, convaincu que la mémoire de toutes les victimes de la guerre d’Algérie doit nourrir la volonté de paix et de solidarité des hommes et des femmes de notre pays.

Les élus PCF, Alain Courtois et Véronique Latapie étaient présents à la commémoration du 19 mars à Montgeron.