eau-150x150 60 millions de consommateurs et la fondation France Libertés lance le 22 mars 2011 une enquête collaborative pour établir "une cartographie complète du prix du service de l'eau", avant l'arrivée à échéance d'ici à 2015 des contrats des trois quarts des communes et appellent les Français à y participer.


L'enquête, lancée à l'occasion de la journée mondiale de l'eau, vise à savoir "combien coûte l'eau, commune par commune, quels services se cachent derrière ce prix, qui gère l'eau...".

Une synthèse des résultats sera présentée en mars 2012 à Marseille.


Sur le site www.prixdeleau.com, développé par le média social OWNI, les participants pourront compléter les informations dont dispose l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema), actuellement communiqués seulement par 1.800 collectivités sur 36.000.


Grâce à ce site, les citoyens et les élus pourront comparer ce qu'ils payent avec la moyenne française et celle de leur département.


Alors que "le manque de transparence du prix et de la qualité du service est criant, il est nécessaire de faire changer les choses", estime Danielle Mitterrand, qualifiant l'eau de "bien commun de l'humanité".


"L'eau du robinet n'est pas une banale marchandise", souligne de son côté Marie-Jeanne Husset, directrice de 60 millions de consommateurs. Son prix "traduit la plus ou moins bonne performance du service rendu à l'usager et l'opacité règne toujours", regrette-t-elle.


Entre 1994 et 2009, le tarif moyen du mètre cube a augmenté de 50% à 3 euros, indiquent les initiateurs de l'enquête, citant des chiffres de l'Insee.


La distribution et l'assainissement de l'eau sont une responsabilité des communes, qu'elles peuvent gérer elles-mêmes au sein de régies. Mais plus souvent cette tâche est déléguée à des sociétés privées: c'est le cas de 60% des communes, représentant 75% des usagers.

 

Opération transparence du service du prix de l'eau www.prixdeleau.fr