Dans quelques jours, le pacte budgétaire bricolé par Mme MERKEL et M. SARKOZY sera soumis, sans avoir été renégocié, à la ratification du Parlement.

 

Ce texte ne s’attaque pas aux causes de la crise financière : il répond simplement aux injonctions des marchés financiers corsetant les politiques budgétaires nationales.

 

Le prétendu « pacte de croissance » n’y changera rien. Il ne représente qu’1% du PIB européen et repose en majeure partie sur l’utilisation de fonds existants. L’adoption du Traité aggravera l’austérité et enfoncera notre pays dans la récession.

 

Dans cet hémicycle, les voix sont de plus en plus nombreuses à vous alerter sur ce désastre annoncé. C’est aussi l’avis de nombreux économistes et pas des moindres.

 

Tous vous mettent en garde sur les conséquences désastreuses de l’entêtement à sabrer dans les dépenses publiques utiles, à augmenter les impôts des classes moyennes et populaires, à privatiser au nom de l’équilibre des comptes publics et de la réduction des dettes.

 

Dans la population aussi, le rejet de ce texte est massif.

 

Confronté à cette opposition grandissante vous répondez par des arguments d’autorité sur l’Euro à sauvegarder et le Président à soutenir.

 

Or c’est un débat public qui s’impose. Débat qui doit être sanctionné par un référendum.

 

Dimanche prochain, des dizaines de milliers de manifestants entre Nation et Place d’Italie, porteront cette exigence.

 

Le rejet du traité donnerait un poids considérable au Président de la République, face aux institutions européennes, pour que se fasse la renégociation promise.

 

Nos concitoyens attendent du gouvernement qu’il respecte ses engagements pour une réorientation sociale et démocratique de l’Europe. Monsieur le Premier Ministre, allez-vous enfin donner la parole au peuple ?