S’appuyant sur le travail collectif de la gauche, les parlementaires ont trouvé 30 milliards d'euros de marges budgétaires, sans accroitre la pression fiscale sur les couches populaires. Ses propositions sont à disposition du gouvernement.

 

Est-il possible de faire autrement que de réduire la dépense publique et d’accentuer la pression fiscale sur les ménages, particulièrement dans les catégories populaires et les couches moyennes?? Les parlementaires du Front de gauche en sont convaincus.

 

Pour preuve notamment les propositions fiscales remises par les sénateurs du groupe communiste, républicain et citoyen (CRC), lors de leur rencontre avec le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, le 8 novembre. Toutes ont été votées par la majorité du Sénat (socialistes, communistes et écologistes), au lendemain de son basculement à gauche en septembre 2011. Elles représentent près de 30 milliards d’euros et témoignent d’une possibilité?: si la gauche a pu les voter hier dans l’opposition, elles peuvent d’autant plus être adoptées aujourd’hui avec la gauche au pouvoir.

 

Les propositions:

 

- Rétablissement complet de l’ISF à partir de 800?000 euros,

- suppression des niches fiscales abaissant le rendement de l’ISF ainsi que la niche dite « Copé »,

- tranche supplémentaire de l’impôt de 45 % à partir de 100?000 euros et non 150?000 euros comme prévu dans le budget 2013,

- augmentation de l’imposition sur les plus-values,

- majoration de l’impôt sur les sociétés pétrolières…

 

Autant de propositions que, pour l’heure, le gouvernement et sa majorité ont refusé de prendre en compte dans l’élaboration du projet de loi de finances 2013.