Dans un communiqué de presse intitulé « Passe Navigo unique : les entreprises ne paieront pas », le MEDEF Île-de-France réagit à la proposition du Front de gauche d’une harmonisation du versement transport (VT) en Île-de-France.

L’organisation patronale déclare que « certaines formations politiques, parfaitement ignorantes de la conjoncture économique actuelle difficile pour les entreprises, ont trouvé la solution : augmenter une nouvelle fois le versement transport », s’opposant « avec force » à une proposition qui relève selon elle « de l’irresponsabilité et d’une méconnaissance totale des fondements économiques ».

Pour Philippe CAMO, Conseiller régional, « il est très ironique de recevoir des leçons d’économie de la part d’une organisation qui reste scotchée aux vieilles recettes libérales qui nous ont conduit à la crise ! ».

Le MEDEF omet en effet volontiers des données quand elles ne sont pas à son avantage.

Ainsi, il oublie de préciser que les entreprises seraient directement bénéficiaires de la suppression des zones, puisque la part des transports qu’elles remboursent aux salarié-e-s serait diminuée d’autant.

Enfermée dans l’habituelle complainte des entreprises étranglées, il oublie simplement que quand les salarié-e-s galèrent dans les transports, c’est l’économie qui trinque. Les entreprises sont les premières bénéficiaires de l’amélioration des transports : qu’elles y contribuent est légitime et nécessaire.

Pour le groupe Front de gauche PCF-GU-AC, il est légitime de faire évoluer les zones du versement transport en Île-de-France : un zonage qui date de 1975, alors que la situation économique de l’Île-de-France a profondément évolué depuis.

Si le versement transport empêchait le développement économique, alors comment expliquer que Paris et les Hauts-de-Seine, où il est le plus élevé, connaissent le plus fort développement économique ? 

Le groupe Front de gauche PCF-GU-AC réaffirme sa proposition d’une harmonisation du versement transport (VT) à 2,6% en Île-de-France, qui permettrait de dégager 800 millions d’euros et de financer une zone unique au prix des zones 1-2.

Les sénatrices et sénateurs du groupe Communiste, Républicain et citoyen déposeront un amendement en ce sens dès novembre. Nous espérons que toute la majorité de gauche se retrouvera derrière cette proposition juste et utile.

Communiqué de la fédération de l'Essonne du PCF