L’annonce dans la presse économique quotidienne de la volonté du gouvernement de ne pas revaloriser l’Allocation Adulte Handicapés de 4,5% comme le Président de la République s’y était engagé, constitue un renoncement supplémentaire aux promesses présidentielles, et un mauvais coup pour les personnes en situation de handicap.

 

La situation économique actuelle ne justifie en rien que les personnes les plus démunies, celles qui sont le plus éloignées de l’emploi, ne soient les victimes collatérales d’une crise qu’elles n’ont pas provoquée.

 

Et ce d’autant plus que les mauvais coups ne cessent de se multiplier. La question des Auxiliaires de Vie Scolaire (qui aident à la scolarité des enfants en situation de handicap) n’est pas durablement réglée et l’UMP au Sénat propose de réintroduire, contre l’avis des associations qui oeuvrent dans le champ du handicap, des dérogations à l’accéssiblité au bâti dans le seul but de satisfaire les promotteurs immobiliers.

 

Pour Isabelle PASQUET, Sénatrice des Bouches-du-Rhône, en charge de la question du handicap pour le groupe CRC-SPG, « les personnes en situation de handicap sont chaque jour un peu plus les témoins d’une politique comptable qui les sacrifie sur l’autel de la rigueur comptable ou de la concurrence.

 

Le Gouvernement doit revenir sur cette annonce, et respectée la promesse qu’il avait prise d’augmenter l’Allocation Adulte Handicapée de 25% sur 5 ans.

 

Dans ce contexte marqué par le désengagement de l’Etat, il faut que le Président de la République réunisse en urgence, avant la fin de l’année 2010, la conférence nationale du handicap et mette fin à sa politique ».