La nouvelle génération de compteurs électriques dont la généralisation est imposée par une directive européenne de 2006 fait lobjet de nombreuses critiques relayées notamment par « Le Parisien » dans son édition du 8 juin 2010.
Linky, le « compteur communiquant », est installé progressivement par Electricité réseau distribution de France (ERDF), filiale dEDF chargée de la distribution de lélectricité, pour répondre à lobjectif fixé par Bruxelles.
Dici 2020, 80 % des 35 millions de compteurs en France devront avoir été remplacés. Lopération devrait permettre aux usagers de « consommer intelligemment en agissant sur différents paramètres suivant les saisons, la météo, la température ou loccupation de la maison ou de lappartement ».
Ce compteur permettra également une ouverture plus facile du marché de lélectricité à la concurrence ...
Mais le remplacement de nos vieux compteurs a un coût, celui-ci a été évalué entre 4 et 5 milliards deuros par ERDF.
Pour la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) qui concède lexploitation et la distribution à ERDF le coût serait plutôt de 8 à 9 milliards deuros.
Ce coût devrait être supporté par les abonnés dEDF et pourrait donc représenter 230 euros pour chacun dentre eux. Il devrait être étalé jusquen 2020 pour limiter son impact sur les factures délectricité.
Selon « Le Parisien », outre le problème du coût de lopération, linstallation des nouveaux compteurs connaîtrait quelques ratés. Le moindre dépassement de consommation ferait disjoncter le compteur, obligeant lutilisateur à prendre un abonnement plus important et donc plus onéreux.
A cette accusation, ERDF répond : « Tous les compteurs de nouvelle génération installés dans les zones test ne communiquent pas car nous navons pas activé toutes les fonctions, explique-t-on chez ERDF. Nous effectuons encore de nombreux essais sur les réseaux. » Les compteurs installés ne souffrirait donc pas de défauts techniques.
Cette affaire tombe au moment où les parlementaires décident de lavenir du service public de lélectricité en examinant le projet de loi Nome, soit la Nouvelle Organisation du Marché de lElectricité, concoctée par le gouvernement.
Le principe est simple : constatant que la concurrence ne fonctionne pas - plus de 96 % des Français restent fidèles à lopérateur historique (EDF) -, le gouvernement a décidé de la créer artificiellement.
Si la loi passe, à partir du 1er janvier 2011, EDF aura obligation de revendre à ses concurrents jusquà 25 % de sa production délectricité.
A terme l'usager peut s'attendre après le coût du compteur à des hausses substantielles de sa facture (20% d'ici 2015) comme cela s'est déjà produit pour le gaz.