images

Communiqué des sénateurs du groupe Communistes Républicains Citoyens/SPG


Le changement de statut de La Poste et sa soumission au droit commun des sociétés se sont inscrits dans un contexte de désengagement de l’État et d’ouverture à la concurrence du secteur postal. Forte de cela, la direction de l’entreprise n’a eu de cesse de réduire les coûts pour réaliser des bénéfices au détriment des usagers et des personnels.


Le non remplacement de nombreux salariés, 13 800 départs non remplacés en 2010, les suppressions de postes avec plus de 50 000 à l’horizon 2015, la fermeture massive des bureaux de poste de plein exercice dans les zones urbaines défavorisées et en milieu rural, la multiplication des points contacts au mépris des obligations de service public et de confidentialité nécessaires aux opérations postales et bancaires, montrent le délitement intolérable pour les hommes et les territoires du service public postal.


La gestion d’entreprise calquée sur le modèle privé, les restructurations qui se multiplient, les charges de travail de plus en lourdes et la perte de sens de leurs missions, soumettent les personnels, comme c’est le cas pour France Télécom, à des conditions de travail de plus en plus difficiles et des souffrances inacceptables.


Les sénateurs du groupe CRC-SPG ont dénoncé à plusieurs reprises les effets pervers de la libéralisation du secteur des postes et télécommunication. Le rapport d’information sénatorial relatif au mal-être au travail : « passer du diagnostic à l’action » a encore montré l’urgence à affronter cette question fondamentale pour les travailleurs.

 

C’est pourquoi les sénateurs du groupe CRC-SPG demandent à MM. Sarkozy et Fillon de prendre des mesures pour rendre à La Poste sa vocation première de service public. L’objectif de satisfaction de l’intérêt général, tournant le dos à la privatisation programmée, créera les conditions pour que les salariés retrouvent dignité, motivation et épanouissement au travail.


Paris, le 18 janvier 2011.