Les députés UMP ont voté le 2 novembre une série d’amendements au projet de loi de finances pour 2011 qui limitent l’aide médicale d’Etat (AME).


Ses bénéficiaires majeurs devront payer un timbre fiscal de trente euros par an ; la limitation de la notion d’ayant droit aux conjoints et enfants et la diminution du "panier de soins" à des actes dont le service médical rendu est jugé moyen ou important.


Des organisations de médecins ont déploré cette restriction de l’accès à l’AME. La contribution forfaitaire de 30 euros par an "condamnerait de nombreux malades à rester sans soins" dénoncent le syndicat de la médecine général et le comité des médecins généralistes pour l’accès aux soins, qui la jugent aussi "contre-productive en termes de santé publique, tant d’un point de vue médical qu’économique".


Comme les associations Ciss, Fnars, Odse et Uniopps, ils demandent "que l’accès gratuit à la couverture santé AME soit conservé dans l’attente d’une généralisation de la CMU à toutes les personnes à très bas revenus, y compris les sans papiers".


Pour le PCF "Cette décision est cynique car elle s’attaque en priorité à ceux qui n’ont rien, est aussi particulièrement irresponsable.

Les spécialistes des questions de santé le disent : ce sont les plus fragiles qui sont d’abord touchés par les maladies contagieuses comme la tuberculose. Les priver de soins, c’est favoriser le développement de ces maladies. Le vote des députés UMP est une décision cruelle et irresponsable qui entache la représentation nationale, si cela était encore possible.