Conseil régional photoLe 18 juin en séance plénière le Conseil régional a voté: le Pass contraception pour les lycéens, l’aide à l’adhésion à une mutuelle pour les étudiants boursiers.

 

Une aide au financement d’une complémentaire santé pour les étudiants boursiers

 

L’Île-de-France compte 586.000 étudiants de moins de 26 ans dont plus de 106.000 boursiers. Parmi ces derniers, 56.115 (les boursiers des échelons 6 à 4) bénéficient d’une couverture santé complémentaire (CMU-C) ou de l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS) de la part de l’État.

 

Les revenus des quelque 50.600 autres boursiers (échelons de bourses 3 à 0) dépassent les seuils requis pour obtenir ces aides, alors qu’ils n’ont généralement pas les moyens de financer une mutuelle.

 

La Région propose d’aider ces étudiants franciliens à souscrire à une complémentaire santé individuelle sans avance de frais : elle pourrait rembourser leur adhésion aux mutuelles dans la limite de 100 euros maximum par an. Ce montant garantit le remboursement à 100 % des soins courants et des hospitalisations.

L’aide pourrait être effective dès la rentrée universitaire 2010-2011 et devrait aussi concerner les quelque 100 bénéficiaires du Fonds régional d’aide sociale de la région ainsi que celui de l’État.

La Région pense d’ores et déjà à élargir le dispositif aux autres jeunes en difficulté. Et une étude devrait être lancée en juillet pour affiner l’offre régionale.

 

Création d’un Pass contraception

 

L’accès à la contraception, sans concertation parentale, est un droit pour les mineurs. Seulement, dans la réalité, les jeunes ayant besoin d’une contraception, régulière en particulier, sont confrontés à différents obstacles (manque de confidentialité du circuit de remboursement, financement, méconnaissance…).

 

Pour permettre à ces jeunes Franciliennes et Franciliens d’accéder de façon anonyme et gratuite durant 3 à 6 mois à l’ensemble de l’offre contraceptive, au début de leur vie sexuelle et affective, la Région propose de mettre à leur disposition dans leur établissement scolaire un Pass comprenant différents coupons (consultation, prise de sang, analyses médicales, délivrance de tous contraceptifs pour trois mois).

 

La vice-présidente en charge des lycées, Henriette Zoughebi (PCF) a rencontré de nombreux proviseurs et infirmières scolaires pour élaborer ce dispositif avec Laure Lechatellier. Pour elle, la mise en œuvre de ce Pass répond aussi à une revendication forte du personnel éducatif : il donne la possibilité de parler de sexualité et des violences sexuelles. « Il est ressenti comme une mesure éducative (…) Il permet d’affirmer la liberté des jeunes femmes à disposer de leur corps ».