Bachelot.jpgRoselyne Bachelot s’en prend à nouveau à l’Aide médicale d’Etat (AME), un système qui permet à des sans-papiers sans ressources de bénéficier d’un accès aux soins gratuit.

 

La ministre de la Santé veut imposer une contribution forfaitaire, à payer au moment de l’ouverture du droit à l’AME et de son renouvellement, de l’ordre de 15 euros par personne.

 

En 2003, le principe de ticket modérateur avait déjà été validé mais, face à la mobilisation de nombreuses organisations syndicales, mutualistes, associatives et de partis politiques dont le PCF, nous avions réussi à faire en sorte que cette mesure ne soit pas appliquée. Ce projet visait à restreindre l’accès à l’AME en exigeant des bénéficiaires des justificatifs (ressources, identité et résidence...) souvent impossible à réunir pour un sans papiers. Aujourd’hui, à nouveau, il s’agit d’exiger des personnes sans ressources une participation financière. C’est injuste.

 

Enfin, il y a une notion de danger pour la santé publique, car ces migrants arrivent souvent de pays où sévissent le sida et la tuberculose. Alors que certains ont contracté ces maladies, et que des foyers infectieux peuvent se développer en France, c’est une injustice de plus que de les priver d’un accès aux soins.

 

200 000 personnes bénéficient de l’AME en France, c’est peu au regard de l’Etat, c’est beaucoup pour la santé publique.

 

Les communistes appellent toutes les organisations politiques, syndicales, mutualistes ou associatives à se mobiliser contre ce nouveau coup contre la santé, la solidarité et les Droits Humains.

 

Parti communiste français,

Paris, le 8 juillet 2010.