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« URGENCE POUR L’HOPITAL PUBLIC »

 

Communiqué de presse de l'union CGT de la santé et de l'action sociale de l'Essonne

 

L’agence régionale d’hospitalisation d’Ile de France, en proposant son projet de « la permanence des soins », remet radicalement en cause l’accès aux soins de qualité et de proximité, accentuant une fois de plus des inégalités de l’accès aux soins envers les populations les plus défavorisées.

 

Le directeur de l’agence, Claude Evin, sans aucune concertation avec les acteurs concernés, propose la mise en place d’un seul établissement par département dit « tête de pont » qui accueillera 24h/24 toutes les urgences en chirurgie, radiologie et biologie.

 

L’ARS, en reléguant les autres établissements à une simple permanence des soins qui n’accueillera plus d’urgences entre 18h30 et 8h00 du matin, va créer une situation de « non assistance » en ne leur laissant aucune possibilité d’assurer une prise en charge des patients du secteur nécessitant une imagerie et/ou un avis chirurgical d’urgence.

 

Ces établissements se verront dépouillés de tout leur plateau technique et seront dans l’impossibilité de transférer les malades vers l’établissement « tête de pont », en l’occurrence l’hôpital Sud Francilien pour le département de l’Essonne du fait de créer un engorgement dramatique de son service d’urgence.

 

N’est-ce pas à l’hôpital public d’assurer la prise en charge globale des patients et la continuité de l’offre de soins 24h sur 24 et 365 jours par an ?

 

Par sa pure logique financière, l’ARS, en diminuant le nombre de chirurgiens et en fermant les blocs opératoires la nuit, relève d’une méconnaissance totale des activités médicales des établissements et des besoins sanitaires des 1.207.000 habitants du bassin de l’Essonne.

 

En effet, par cette logique comptable, c’est bien la réduction massive des gardes médicales qui est visée, pour soi-disant participer à l’équilibre des comptes des hôpitaux. Ces orientations bafouent l’obligation de la permanence des soins, rendant l’impossibilité matérielle à la population de se soigner.

 

La CGT a fortement dénoncé la loi HPST avec sa logique comptable complètement éloignée des besoins de santé. Dans sa mise en oeuvre, l’ARS en organisant « l’insécurité sanitaire » en lIe de France, confirme notre analyse.

 

L’hôpital public est un enjeu de société. Sa défense et son développement passe par une mobilisation massive des professionnels de santé et des usagers.

 

Evry le, 17 Septembre 2010