A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le SIDA et lors de son déplacement à l’hôpital Henri Mondor à Creteil (94), Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF, alerté par les militants du don du sang, a appris que dans le cadre de la loi RGPP et pour des raisons économiques, l’Etablissement Français du sang (EFS) prévoit la fermeture de 10 des 14 laboratoires de biologie permettant l’utilisation des dons.

 

« Scandaleux lorsqu’on sait que le troisième plus grand d’entre eux qui se trouve à Rungis analyse tous les dons de sang prélevés dans les 8 départements d’Île-de-France (283 000 dons par an soit 10% des dons de France).

Pourtant et bien qu’il remplisse tous les critères fixés permettant de le conserver (surfaces, coût de fonctionnement, aménagement, accessibilité routière et ferroviaire) il a été décidé de le fermer. 43 emplois sont menacés à Rungis et près de 240 en France. Le risque pris pour les produits sanguins de toute la région Île de France n’est pas mesuré ! En effet, la région utilise 17% des produits sanguins transfusés en France. Les tubes des dons d’Île de France voyageraient donc vers Lille où le laboratoire, actuellement dans des algecos, reste à construire.

Le site du laboratoire à Rungis est pourtant déclaré point d’importance vitale dans le cadre du plan de la défense nationale étant donné les activités et les besoins de l’Île de France.


Par quoi serait remplacée cette maitrise publique de l’utilisation des dons du sang ? Il y a fort a craindre que cela n’ouvre la porte à une marchandisation inquiétante, que nous refusons totalement en matière d’utilisation du sang.


Le PCF apporte son soutien aux actions et luttes des salariés de l’EFS qui s’opposent à ce mauvais coup et préparent une grève pour le 16 décembre. Je demande des explications immédiates et publiques au Ministre de la santé, Xavier Bertrand sur ce projet extrêmement inquiétant. »


Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF