Dernière grande réforme du quinquennat, Nicolas Sarkozy a le 15 novembre, lors de son intervention télévisée posé les questions.


« Faut-il opter pour un système assurantiel ? Faut-il obliger les gens à s’assurer ? Faut-il augmenter la CSG ? Faut-il prévoir le recours sur les successions quand les enfants n’ont pas la volonté ou pas les moyens ? ».


Le rapport de la députée (UMP) de Meurthe-et-Moselle, Valérie Rosso-Debord apporte des éléments de réponses avec 17 propositions, à lire sur

http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i2647.asp

 

Que préconise le rapport


- Maintenir à titre transitoire une prise en charge publique de la dépendance

- En attendant que l’assurance dépendance puisse se substituer au régime actuel de l’allocation personnalisée d’autonomie


Proposition n° 10 : Inscrire dans le code civil que l’obligation alimentaire ne peut pas concourir au remboursement des aides sociales à l’hébergement accordées par les départements aux personnes âgées dépendantes résidant dans un établissement.


Proposition n° 11 : Instituer pour les demandeurs du bénéfice d’une allocation personnalisée d’autonomie possédant un patrimoine d’au moins 100 000 euros, un droit d’option entre une allocation réduite de moitié mais n’autorisant pas un futur recours sur la succession de son bénéficiaire et le service d’une allocation à taux plein, pouvant être récupérée sur la succession future du bénéficiaire pour un montant maximum de 20 000 euros.


- Inciter dès à présent les plus de cinquante ans à mieux utiliser leur épargne actuelle pour s’assurer contre l’aléa de la dépendance.


- Aujourd’hui près de 40 % des Français possèdent une assurance-vie dont les encours se montent à 1 100 milliards d’euros. Assez souvent souscrite pour permettre une transmission d’argent à des héritiers, l’assurance-vie donne toute liberté à son souscripteur quant à l’usage des sommes qu’il a capitalisées : les garder, effectuer des rachats partiels de capitaux ou sortir en rente.


- Lorsqu’une perte d’autonomie survient, il conviendrait de rappeler à ces détenteurs de capitaux qu’ils peuvent utilement se servir de leur épargne pour financer tous leurs frais.


Proposition n° 12 : Rendre obligatoire dès l’âge de cinquante ans, la souscription d’une assurance perte d’autonomie liée à l’âge et assurer son universalité progressive par la mutualisation des cotisations et la création d’un fonds de garantie.

 

- Etendre le champ de la CSA aux revenus des professions exemptées jusqu'alors ainsi qu'aux retraités selon des taux progressifs de cotisations calculés en fonction de leurs montants.


Proposition n°13: Revoir les taux de la contribution généralisée applicable aux pensions de retraite afin d'aménager une meilleure progressivité de ces derniers en fonction des montants de ces pensions et appliquer un taux de 7,5% aux montants les plus élevés.


Proposition n° 14 : Faire progressivement participer à la contribution solidarité autonomie, les professions exemptées par l’application de taux gradués en fonction des montants de leurs revenus.


Proposition n° 15 : Réserver le bénéfice de l’allocation personnalisée d’autonomie aux personnes les plus dépendantes classées dans les groupes iso ressources 1 à 3 de la grille AGGIR.


Ces quelques propositions, si elles étaient retenues mettraient fin à la prise en charge de la dépendance par la solidarité nationale. Ce sera le chacun pour soi selon ses moyens et surtout une sacrée manne pour les assurances privées.


La 15ème proposition exclurait de l'APA, les personnes (groupe 4) qui n'ayant pas de problèmes locomoteurs doivent être aidées pour les activités corporelles (toilette, habillage) et pour les repas.