pharmacie Depuis des années, les conditions d’accès à la santé et aux soins ne cessent de se dégrader. Alors que les besoins sanitaires, sociaux et territoriaux des usagers s’accroissent, les réformes successives ont organisé la pénurie de moyens humains et matériels dont doit être doté le service public de santé préventive et curative.

 

Avec la loi Hôpital, Patient, Santé, Territoire (HPST), la mise en place des Agences Régionales de la Santé (ARS), nous entrons dans une nouvelle ère de la restructuration politique, au plan des régions, des questions de la Santé et de la Protection sociale.

Ce n’est pas une régionalisation mais une hyper concentration au niveau du Préfet de région et du Directeur Général des ARS de pouvoirs considérables, sous contrôle des Ministères de la santé et de l’Intérieur.

 

Le département de l’Essonne n’échappe pas à cette logique destructrice.

 

Il en est ainsi de la suppression des services de maternité et de chirurgie de Juvisy, de restructuration et fusion d’hôpitaux comme Evry-Corbeil ou Dourdan et Etampes ou encore pour le secteur gériatrique des suppressions de lits et de personnels pour les hôpitaux Joffre-Dupuytren et Clémenceau rattachés à l’AP-HP.

 

Suivant la même logique, c’est aussi la réduction à un seul et unique établissement pour notre département réservé à l’accueil des urgences chirurgicales de nuit.

 

De même, la création imposée de « communauté hospitalière de territoire », fusionnant dans les faits l’hôpital Peray-Vaucluse avec celui de Ste Anne de Paris, rompt avec les moyens affectés à la

psychiatrie et la continuité des soins indispensable dans ce domaine.

 

C’est un pas supplémentaire dans la privatisation de la santé, au détriment de l’Assurance Maladie, organisant chaque jour son déficit pour mieux la livrer aux appétits des grands groupes financiers de l’Assurance.

 

Conjointement, la place des usagers, des élu-e-s locaux, des représentants des personnels médicaux et des salarié-e-s est ainsi confisquée.

 

Ce sera plus de fermeture de services et d’hôpitaux, mais aussi des centres de santé en danger, une médecine libérale à plusieurs vitesses, des spécialistes difficilement accessibles, des centres IVG et des maternités de proximité qui ferment, le démantèlement de la psychiatrie et une

instrumentalisation sécuritaire de celle-ci, la remise en cause de la prise en charge des patients contaminés par le VIH.

 

Les ARS ont une mission claire : redresser les comptes et, pour cela, restructurer, exiger la suppression d’emplois.

 

Nous demandons donc la convocation d’Assises Régionales de la santé, voeu, présenté par le groupe Front de Gauche PCF, GU, AC dont le principe a été retenu par le Conseil régional d’Ile de France afin de proposer une alternative à cette politique destructrice et sans perspective et définir ensemble et démocratiquement une politique par territoire, assise sur une évaluation des besoins des populations et des moyens nécessaires à mettre en oeuvre.

 

Ces Assises devront être précédées par l’organisation de Conférences citoyennes départementales de santé, afin de diagnostiquer au plus près la situation sanitaire et sociale des territoires et co-élaborer avec tous les partenaires les propositions alternatives propres à garantir le droit aux soins et à la santé.

 

C’est pour toutes ces raisons que nous vous invitons à signer cet APPEL POUR DES ASSISES REGIONALES DE LA SANTE en Ile-de-France et l’organisation en Essonne d’une Conférence citoyenne départementale de santé.

 

Pour signer l'Appel

Courriel :

fede@essonne.pcf.fr

Site : 91.pcf.fr