sidaction.jpg Marie-George Buffet

Députée, ancienne Ministre

Présidente du groupe SIDA de l'Assemblée nationale

 

La lutte contre le SIDA et la réussite du plan "VIH-sida-IST 2010-2014" mérite plus et mieux que le sort qui lui est réservé par les conséquences probables des multiples décisions prises par le gouvernement.

J'ai déjà fait état de mon inquiétude concernant la baisse des subventions aux associations qui luttent contre ce fléau et la mise en cause de partenariats pourtant très utiles aux malades. Je voudrais aujourd'hui alerter aussi sur les conséquences que peuvent avoir les ruptures de stock d'antirétroviraux sur la qualité du suivi des personnes infectées par le VIH-sida liés au choix des trusts pharmaceutiques préférant vendre leurs médicaments plus cher à l'étranger afin de réaliser davantage de profits. Je voudrais aussi mettre en garde sur les dégâts que causerait l'adoption de l'Anti-Counterfeiting Trade Agreement, dit accord ACTA pour la politique de la France en matière politique internationale de lutte contre le sida en risquant de restreindre l'accès aux antirétroviraux de dernière génération pour une partie importante de la population.

La lutte contre le SIDA et pour le soutien aux malades ne fait pas bon ménage avec la loi de la rentabilité financière liée à celle du credo pourfendeur des dépenses publiques.


Au moment où la France compte près de 7 000 nouvelles infections par le virus du sida chaque année, et que 40 000 à 50 000 personnes sont porteuses du VIH/Sida sans le savoir , l'heure est donc à la mobilisation de tous et toutes. En exprimant cette volonté et cette solidarité par des dons durant les trois jours qui viennent, et en agissant inlassablement pour dégager les moyens publics à la hauteur des nécessités.