Psychiatrie.jpg Le PCF s’oppose radicalement au projet de loi « relatif aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques ».

 

Ce projet liberticide vise à faire passer la psychiatrie d’un dispositif sanitaire au service des malades à un dispositif de contrôle social au service du ministère de l'Intérieur.

 

 

Nous refusons la mise en place d’une garde à vue psychiatrique de 72 h, l’instauration d’un fichier des personnes ayant à un moment de leur vie fait l’objet d’un soin sous contrainte.


Nous dénonçons la prééminence des troubles à l’ordre public dans les motifs du soin sous contrainte et qui ouvre la porte à tous les abus et refusons de voir les consultations des Centres Médico Psychologiques qui manquent déjà de moyens pour faire face à la demande, être surchargées par des personnes faisant l’objet des soins ambulatoires sous contrainte alors qu’elles ne présentent aucun signe psychopathologique.

 

Une réforme progressiste de la psychiatrie est possible. Elle suppose d'affirmer que l’objet de la psychiatrie est de soigner des sujets en souffrance et non de normaliser des individus et des comportements. Tout doit être mis en œuvre pour créer et maintenir le lien thérapeutique quelle que soit la situation sociale ou psychopathologique du patient. Un tel projet impose une réforme des études, instaurant une formation spécifique adaptée au fait psychopathologique et à la psychodynamique de tous les professionnels exerçant en psychiatrie.


La société dans son entier doit se saisir de ce débat. Un débat, qui ne doit pas être conduit à partir de faits divers sensationnels, mais à partir de la quotidienneté des problèmes auxquels sont confrontés les patients, leurs familles, les professionnels et l’ensemble de nos concitoyens.