Selon une enquête  de la Mutualité Française révélée à l’occasion de son 40e congrès qui se tient du 18 au 20 octobre "l’accès aux soins, est la première priorité des Français en matière de santé."


Cette enquête révèle que pour près de la moitié des Français, 47 %, l’amélioration de l’accès aux soins est la première des priorités, placée loin devant l’amélioration de la gestion du système de santé, 29 %, et l’amélioration de la qualité des soins, 24 %.


L’accès aux soins est une priorité plus forte encore chez les populations fragiles 51% pour les bas revenus (entre 1 000 et 2 000 euros), 53 % pour les jeunes (18-24 ans), 54 % pour les bénéficiaires de la CMU, 59 % pour les chômeurs et à 64 % pour les assurés sociaux sans mutuelle.


Nous le savons, avoir accès aux soins, c'est avoir des hôpitaux, des maternités de proximité comme nous le rappelle le terrible drame du Lot. Ce drame n'est pas une fatalité, il est la conséquence des politiques de réduction des dépenses publiques et de santé, de rationalisation de l'offre de soins menée par les Agences régionales de santé mise en place par la loi Bachelot ou HPST.


Le 12 octobre se tenaient les Assises départementales de la santé organisées par le Conseil général de l'Essonne. En clôture de l'événement, Marjolaine Rauze, vice-présidente du Conseil général chargée de la santé, déclarait "La marchandisation de la santé met en danger les usagers, les professionnels et notre système de santé solidaire. S’y attaquer, faire reculer les inégalités ne peut rester un vœu pieux. Pour cela, il y a besoin d’y mettre les moyens et de la démocratie". Le gouvernement de F.Hollande y répondra-t-il? Réponse , demain, 23 octobre, avec la discussion du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2013 à l'Assemblée nationale.

 

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