Il y a un mois le conseil d'orientation des retraites (COR) annonçait des déficits "abyssaux" de 70 et 110 milliards du système des retraites pour 2050.

Dans 40 ans!!! Et à court terme???

 

limage-la-retraite-se-vie.jpgAprès avoir bien préparé les esprits, aujourd'hui il publie ses simulations sur l'allongement de la durée de cotisation.

- relèvement de l'âge légal de départ à 63 ans d'ici 2035 (génération née en 1962) à raison d'un trimestre de plus chaque année.

 

- relèvement jusqu'à 65 ans d'ici 2035 (génération née en 1970) et une augmentation jusqu'à 45 ans de la durée de cotisation.

 

Ces estimations pourraient permettre au gouvernement de montrer qu'il opte pour une voie médiane en fixant, par exemple, l'âge de départ à 62 ans.

 

Actuellement, à compter de 65 ans, un salarié peut liquider sa retraite sans décote même s'il n'a pas suffisamment cotisé (sa pension est proportionnelle à sa durée de cotisation).

Le COR a donc chiffré un passage de cette borne à 68 ans (avec un âge légal de départ porté à 63 ans) et même 70 ans (âge légal à 65 ans).

 

Travailler plus longtemps parce que l'espérance de vie s'allonge ! !

Si l'espérance de vie s'allonge, c'est aussi parce que la retraite est à 60 ans!

 

Travailler plus longtemps c'est aussi vivre moins longtemps comme l'a chiffré le COR en 2001.

 

Si en 2040, l'âge moyen de départ reste identique à 2000 (61 ans), l'espérance de vie augmentera de 5,5 ans.

Si l'âge de départ recule de 2 ans, l'augmentation tombe à 3,5ans.

 

En 2007, selon l'INSEE, à partir de 55 ans, 2 maladies sur 5 sont liées au travail, à 60 ans, il s'agit de 3 sur 5.

 

Au final, c'est bien une baisse des pensions qui est programmée (carrière incomplète, maladie, pénibilité...)

 

Les français ne sont pas dupes. Le sondage Viavoice publié le 11 mai indique que 63% des français sont attachés "quoi qu'il arrive" au maintien de l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans.

 

Le véritable débat est celui du financement des retraites et le gouvernement s'y refuse.

 

Le PCF fait quatre propositions pour garantir le financement par répartition

- une réforme de l'assiette des cotisations patronales

- une cotisation nouvelles sur les revenus financiers (22 milliards)

- suppressions des exonérations de cotisations patronales (33 milliards) qui ne créent pas d'emplois

- sécurisation de l'emploi et de la formation tout au long de la vie

 

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