Le Gouvernement et le Président de la République, en imposant une réforme fondée sur l’injustice et en multipliant les mécanismes assurantiels au sein d’un système pourtant construit autour de la solidarité fait la joie des assurances privées qui, réunies au sein de l’AFPEN (Association Française Professionnelle de l’Épargne Retraite) proposent de rendre obligatoire un mécanisme de retraite complémentaire à côté du régime obligatoire de base.

 

Cette proposition, qui revient à imposer à tous les salariés des dispositifs d’épargne retraite - dont les premiers gagnants seront précisément les assurances qui les proposent – s’inscrit dans la logique du discours gouvernemental qui tend à décrédibiliser notre système de retraite et de protection sociale dans son ensemble.

 

Une protection sociale affaiblie, de plus en plus privatisée, par les mesures prises depuis plusieurs années par les Gouvernements successifs et qui tendent immanquablement à assécher ses ressources. Les exonérations de cotisations sociales non compensées tout comme les exemptions accordées aux employeurs constituent autant de manque à gagner pour les comptes sociaux et permettent aux détracteurs de notre système de protection sociale de le discréditer, oubliant que ce sont précisément eux qui le privent des moyens financiers nécessaires à son efficacité.

 

Pour les sénatrices et sénateurs du groupe CRC-SPG, le risque est grand que des Parlementaires de la majorité présidentielle prennent prétexte de cette situation pour imposer aux salariés des efforts considérables, tout en apportant satisfaction à ceux qui rêvent d’écorner encore un peu plus notre système par répartition.

 

Pourtant, en déposant avec les Députés Communistes et du Parti de Gauche une proposition de loi assurant le financement de la retraite à 60 ans, les sénatrices et sénateurs du groupe CRC-SPG ont fait la démonstration qu’il était possible d’assurer la pérennité de notre système, de consolider la retraite à 60 ans et de gagner des droits nouveaux.