A l’occasion de l’examen du Mécanisme Européen de Stabilité (MES) par le Sénat, j’appelle solennellement les sénateurs et sénatrices de l’Essonne, notamment ceux se réclamant de la gauche, à s’opposer mardi à la Haute Assemblée, au projet de loi autorisant à ratifier le mécanisme européen de stabilité.

 

La nouvelle majorité de gauche du Sénat s’honorerait à repousser ce texte qui, loin d’être un mécanisme de solidarité, conditionne les aides aux Etats à de nouvelles mesures drastiques d’austérité, décidées dans le secret d’un collège de gouverneurs, mesures qui ne feront qu’enfoncer l’Europe et les nations qui la composent.

 

C’est en réalité un FMI européen lié à des normes renforcées de discipline budgétaires que le gouvernement de Monsieur Sarkozy, en complicité étroite avec Mme Merkel, demande de ratifier. C’est un abandon considérable de souveraineté dessaisissant le Parlement de ses prérogatives républicaines.

 

Avec Le MES et TSCG (Traité de stabilité et de coordination de la gouvernance européenne) qui doit parachever le dispositif, le gouvernement met en place un carcan d’austérité, pour faire payer la crise aux peuples, et contraindre les Etats, les collectivités à une saignée des dépenses publiques.

 

La camisole budgétaire qui en résultera est incompatible avec une politique de gauche digne de ce nom. Elle complique terriblement une réforme territoriale alternative fondée sur la citoyenneté et la décentralisation, la libre administration des collectivités.

 

Face à une telle offensive, l’heure n’est pas aux atermoiements, mais à la résistance et à la riposte, pour un changement durable.

 

Le premier geste fort de cette contre offensive est le vote contre ce MES au Sénat, un vote de gauche !

 

Philippe CAMO

Secrétaire départemental du PCF

Conseiller régional d’Ile de France