La date du 10 mai correspond à l'adoption par le Parlement français, le 10 mai 2001, de la loi Taubira reconnaissant que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l'océan Indien d'une part, et l'esclavage d'autre part, perpétrés à partir du XVème siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l'océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l'humanité.
De la Déclaration des Droits de lHomme et du Citoyen en 1789 à la première abolition en France en 1794, puis à la seconde en 1848 ; de la Déclaration Universelle des Droits de lHomme en 1948 à la reconnaissance en France en 2001, de la traite et de lesclavage en tant que crime contre lhumanité, le combat abolitionniste depuis plus de deux siècles se situe au cur du droit à la dignité humaine.
Si la traite atlantique et les systèmes esclavagistes avaient disparu à la fin du dix-neuvième siècle, lengagement pour labolition de lesclavage est toujours dactualité.
Selon la définition des Nations Unies, une personne asservie est un individu dont le mouvement ou la possibilité de prendre des décisions sont à ce point réduit quil na pas le droit de choisir son employeur.
Lesclavage est une réalité au présent : on estime à 27 millions le nombre dêtres humains asservis dans le monde moderne, et à 200 millions le nombre des personnes victimes de lesclavage ou de lasservissement pour dettes.
On compte, parmi elles, des femmes domestiques ou prostituées, des enfants et des femmes vendues, des enfants esclaves et des travailleurs migrants. On les trouve pratiquement dans tous les pays et sur tous les continents du monde. (Sources : United Nations International)