Déclaration de l'ANECR (Association nationale des élus communistes et républicains) 17 mai 2010
Dans la droite ligne de mise en uvre dune politique daustérité qui nose pas dire son nom, le premier ministre François Fillon vient dadresser aux ministres de son gouvernement une lettre de cadrage qui fixe à 10 % sur trois ans la baisse des dépenses dintervention de lEtat.
Dans le budget 2010, ces dépenses de lEtat sélèvent à un total de 67 milliards deuros. Elles comprennent des dépenses sociales affectées pour alléger les difficultés des familles populaires, vivant dans les conditions les plus difficiles, fragilisées par la crise ou un handicap, comme les APL (aide personnalisé au logement) dont 5 milliards sont versés par lEtat, le revenu de solidarité active (RSA) et lAllocation pour adulte handicapé (AAH).
Aujourdhui déjà, lallocation logement nest plus versée lorsque son montant est inférieur à 15 par mois, ce qui pénalise particulièrement nombre de locataire. Demain avec une nouvelle baisse de 10 %, le gouvernement, au nom de la rigueur, décide détrangler un peu plus les personnes les plus pauvres, pour mieux protéger les plus fortunés, ceux notamment qui bénéficient du scandaleux bouclier fiscal et sont à lorigine de la crise du capitalisme.
Alors que lensemble des associations exige depuis plusieurs années une revalorisation des APL, de lordre de 20 %, alors que les dettes pour impayés de loyer explosent, la diminution prévisible de 10% des APL pendant trois ans va aggraver considérablement les conditions de vie des locataires les plus modestes et plonger un nombre important dentre eux dans les plus grandes difficultés.
LANECR, condamne avec fermeté cette disposition inique qui va porter un coup supplémentaire aux conditions daccès au logement pour les familles modestes et demande instamment au premier ministre de renoncer à ces coupes sombres injustes dans les budgets sociaux.
LANECR demande :
un gel des loyers et des charges dans les secteurs privé et public
une revalorisation de 25% des APL, et son versement intégral à tous les assujettis y compris pour un montant inférieur à 15
Labrogation de la pratique barbare des expulsions locatives
Labrogation de la loi Boutin
La construction dun service public du logement de lhabitat et de la ville, avec un pôle public bancaire et financier, appuyé sur la Caisse des dépôts et consignations (CDC) pour financer le logement social.