une_europe.jpg L’humanité du 9 mars publie le texte intégral du projet que le sommet de Bruxelles veut adopter le vendredi 11 mars.


Ce document, daté du 25 février et préparé par le président de la Commission José-Manuel Barroso et le président du Conseil Herman Van Rompuy, est le dernier avatar d’une série de textes visant à faire payer aux peuples les dettes contractées par les États auprès des marchés financiers… quand il fallait sauver ces derniers. Ce texte a été présenté la semaine dernière aux pays de la zone euro, pour préparer le sommet extraordinaire de vendredi.


Ce texte a été obtenu par P. Le Hyaric, député européen. ici

 

 

 

 

 

 

Au programme :


Les parlements dépossédés : réduits au simple rôle d’exécutants, les Parlements nationaux -dont les peuples- n’auraient plus la maîtrise de certaines politiques. Il est prévu de modifier les constitutions nationales pour y insérer l’interdiction de faire des « déficits ».


Les salariés au régime sec : sous le diktat de la compéttitivité, les Etats devront "garantir une modération salariale" dans le privé comme dans le public.


Commercer sans entraves : si le traité de Lisbonne avait déjà contribué à lever certaines barrières concurrentielles, ce texte propose d’aller encore plus loin.


La retraite en ligne de mire : aucune limite n’est donnée pour repousser l’âge de départ à la retraite et diminuer le niveau des prestations sociales.


Le choix de la précarité : comme la stratégie de Lisbonne, le document promeut la « flex-sécurité », c’est-à-dire promouvoir le précariat comme norme de l’emploi. Une notion qui a permis de déréglementer le marché du travail.


Une TVA antisociale : la Commission veut transférer les cotisations sociales payées par les entreprises vers une hausse de la taxe à la consommation.


C'est une cure d'austérité infligée aux peuples qui se profile le 11 mars à Bruxelles.