La victoire de la droite espagnole qui a remporté une majorité absolue historique au Parlement, est une mauvaise nouvelle pour l'Espagne et pour l'Europe.

 

Mariano Rojoy, leader du Parti populaire et prochain Premier ministre, parle de « faire la guerre à la crise ». En réalité, les classes populaires, les jeunes abandonnés par le PSOE qui obtient son plus mauvais score depuis le retour de la démocratie, vont être les victimes de cette politique. Voilà le résultat quand la gauche n'est plus la gauche. Quand elle mène des politiques de casse sociale et de soumission aux marchés financiers. Quand elle s'aligne sur Merkel et Sarkozy.

 

Si ces résultats sont évidemment très inquiétants, je tiens à féliciter le Parti communiste d'Espagne, Izquierda Unida et EUIA (Gauche unie et alternative de Catalogne) pour leur très bon score.

 

Une augmentation de 700 000 voix et de 9 députés par rapport à 2008, c'est une magnifique progression lorsque l'on connaît le poids du bipartisme et la règle électorale injuste qui perdurent en Espagne. Le rôle d' Izquierda Unida auprès des populations et leurs combats sont reconnus. Leur dialogue avec le mouvement des indignés et au côté des luttes pour l'Education dans les dernières semaines, a, je crois, porté ses fruits.

 

Pour tous les partenaires européens du PGE, pour les européens qui luttent, pour les grecs et les français qui, en 2012, vont eux aussi être confrontés à d'importantes échéances électorales, la progression d'une gauche unie autour de propositions de transformation en Espagne est un formidable espoir.

 

Face à la droite, je suis convaincu qu'avec ses 11 députés, la Gauche unie jouera un rôle important dans les mois à venir, pour aider les citoyens dans la confrontation avec les marchés financiers, avec ses positions clairement contre l'austérité et pour un modèle de développement alternatif.

 

Pierre Laurent

Secrétaire national du PCF et Président du PGE (Parti de la gauche européenne)