images.pompe esencejpg Les ménages subissent un racket sans précédent avec une hausse massive des prix de l'essence et plus généralement des produits énergétiques.

 

Alors que les peuples arabes luttent, au prix de leur vie, pour la démocratie et la justice sociale, l'Europe exploite la situation libyenne pour poursuivre la libéralisation du marché de l'Energie et justifier l'augmentation du prix de l'essence. Un de ses experts déclare : « Les factures reflètent l'évolution des prix mondiaux et la tendance est à la hausse en raison de la forte instabilité dans le monde arabe ». C'est honteux et faux.


•Dans ces pays, les peuples se sont vu confisquer leurs richesses nationales à la fois par les dictateurs et les multinationales.

•La hausse des prix de l'énergie est due à la spéculation et aux profits préemptés par les majors.

•La fiscalité pétrolière en France comme en Europe est punitive pour les familles alors que les cadeaux fiscaux aux entreprises et aux grandes fortunes se multiplient.

Une raison de plus pour sanctionner, les 20 et 27 mars prochains, ce pouvoir plus soucieux des privilèges de la bande du Fouquet's que de l'intérêt général en votant pour les candidats du Front de Gauche.

 

 

Prix de l'essence : la Libye a le «dos large»

 

Après les hausses successives du prix du gaz (+ 20 %) et de l'électricité (+ 6 %) sur les 12 derniers mois, le litre d'essence sans plomb atteint aujourd'hui 1,49 € en moyenne.

 

Les médias en imputent la cause aux évènements en Libye. Or, celle-ci ne couvre que 2 % des approvisionnements mondiaux. Surtout, les hausses du prix du pétrole ont commencé bien avant, en liaison avec la baisse du dollar, une formidable spéculation encouragée par la politique monétaire des États-Unis, la déréglementation des marchés soumis à la soif de rentabilité financière des majors et des banques. A cela s'ajoute la fiscalité pétrolière, punitive pour les familles, que les États européens ne veulent pas alléger, afin de capter une partie de la rente pétrolière pour limiter les déficits que creuse leur soutien gigantesque aux grands capitaux.

 

Mais cela est ignoré et l'on préfère rendre le pétrole responsable de toutes les difficultés, alors que la hausse de ses cours ne fait qu'accentuer la phase d'exacerbation de la crise avec les politiques mises en œuvre depuis au service de la domination des marchés financiers.

 

On préfère mettre au seul compte des événements en Libye les hausses qui, pourtant, sont engendrées surtout par la spéculation et le refus des dirigeants de l'OCDE d'engager une révolution énergétique.

 

 

Les usagers et les peuples = pompes à fric ? 

En réalité, ces événements sont une opportunité :

? Pour le gouvernement dont chaque hausse constitue des recettes supplémentaires de TVA, et qui ne veut pas toucher à la manne de la TIPP (58 % du prix de l'essence)


? Pour les spéculateurs dont chaque variation ample des prix constitue une opportunité de faire de l'argent.

 

 

? Pour les compagnies pétrolières comme Total qui vient d'annoncer qu'il versera 5 milliards de dividendes sur ses profits réalisés en 2010

 

Des propositions pour changer de logique

 

Racket des ménages en France, misère des peuples dans les pays du Sud, accaparement de la rente pétrolière par les groupes, les spéculateurs et les dynasties familiales dans les pays producteurs : c'est cet ordre économique capitaliste que font trembler les mouvements populaires actuels. Une conférence mondiale sur l'énergie, qui devrait être considérée comme un bien commun public, serait nécessaire.

 

Dans l'immédiat, le gouvernement doit prendre des mesures urgentes qui s'imposent :

 

? en instaurant un prix maximum à pompe ;

? en décidant la diminution de 5 % de la TIPP sur les produits pétroliers,

? en adoptant un plan d'urgence pour développer les transports publics ;

? en finançant ces mesures par une taxe sur les profits des compagnies pétrolières.