Sous le ministère de Xavier Darcos, l’existence de ces réseaux d’enseignants spécialisés dans le traitement de la difficulté scolaire avait été clairement remise en cause, provoquant une levée de boucliers des syndicats et des parents d’élèves. Bousculé, l’ancien ministre avait finalement dû revoir ses prétentions à la baisse : seuls 1 500 postes ont été supprimés sur les 3000 prévus initialement, tandis que 1 500 autres ont été « sédentarisés » dans des écoles en difficulté. Une circulaire, datant de juillet dernier, est venue réaffirmer le rôle de ces réseaux d’aide, qui regroupent quelque 12 800 enseignants spécialisés dans la rééducation, la pédagogie, ainsi que des psychologues scolaires.

 

La semaine dernière, le ministère s’est engagé à « stabiliser » ces réseaux d’enseignants spécialisés dans la difficulté scolaire. Mais l’avenir de ce dispositif très apprécié des parents et enseignants reste fragile.

 

Sur le terrain, la situation reste inquiétante. Selon les syndicats, de nombreux inspecteurs d’académie continuent, malgré les signaux du ministère, de tailler localement dans les effectifs des Rased. Des suppressions de postes discrètes mais réelles auxquelles s’ajoute une diminution drastique des départs en formation des enseignants souhaitant devenir maîtres spécialisés. Chaque année, environ 250 enseignants y postulaient. Un chiffre qui a chuté à une cinquantaine en 2009-2010.

 

Une nouvelle réunion de travail entre syndicats et ministères était prévue le 6 avril. Le but : rédiger des instructions claires aux inspecteurs d’académie.

 

A suivre...