Nicolas Sarkozy s’est exprimé sur la violence et l’absentéisme scolaire. Pour l’occasion il a endossé son traditionnel costume de père fouettard.

 

Face à l’échec patent de la politique gouvernementale, le président de la République se défausse de ses propres responsabilités en accusant les chefs d’établissements et les professeurs de « laxisme ».

 

Après s’être attelé à la destruction de la formation des enseignants, à celle de la carte scolaire, le Président propose que les chefs d’établissements recrutent les enseignants sur leur « profil » : voilà la recette « made in gouvernement » d’une école à plusieurs vitesses !

 

Parmi les mesures proposées, de la suppression des allocations familiales en cas d’absentéisme pour les parents, aux travaux d’intérêts généraux pour les élèves les plus turbulents, en passant par la création des internats « pour perturbateurs », nous avons assisté ici à l’énumération d’une collection de non-solutions dangereuses pour le service public de l’éducation.

 

L’école ne doit pas être un centre de tri social voulu par le Président, mais un lieu d’émancipation de chacun.

 

Une fois encore, les grands absents des propositions sont les moyens à allouer à l’éducation nationale : pas de création de postes, de surveillants, de conseillers d’éducation, d’infirmières, d’assistants sociaux... Pire, c’est plus de 40 000 postes qui ont été supprimés dans l’éducation nationale depuis 3 ans. C’est là, l’accablante responsabilité du gouvernement.