La réduction de la moitié du financement des quatre postes alloués par l’État au Groupe français d’éducation nouvelle (GFEN) et aux Cahiers Pédagogiques est scandaleuse car elle met l’action de ces associations en péril. Alors que des dizaines de milliers de postes d’enseignants ont été supprimés ces dernières années, l’argument avancé par le Ministère, de la réintégration des personnels concernés ne tient pas !

Comme avec le démantèlement de la formation des enseignants, ce sont leurs conditions de formation et le débat pédagogique qui sont visés. Cette attaque supplémentaire montre que l’Etat renonce à former à égalité toute une classe d’âge durant la scolarité unique (socle minimal de connaissances disjoint du programme complet) et renonce à une éducation de qualité pour tous les jeunes après la scolarité unique (suppression du lycée professionnel...).

C’est avec le débat pédagogique que la réflexion avance, et non dans l’autoritarisme des réformes qui tombent d’en haut. Ces débats doivent être l’occasion d’échanger entre les conceptions pédagogiques portées par les mouvements et le cap politique qui doit guider les réformes de l’institution.

Dès la rentrée scolaire, en septembre, le PCF lancera une grande campagne sur l’Ecole pour porter l’idée que notre pays a besoin d’une nouvelle phase de démocratisation scolaire, qui allonge les scolarités et garantisse la réussite pour tous dans la scolarité unique. Les communistes encouragent une réflexion pédagogique pour combattre l’échec scolaire, pour enseigner des savoirs plus complexes. L’action des mouvements pédagogiques est de ce point de vue indispensable. Le PCF demande que l’État revoit à la hausse les subventions accordées aux mouvements pédagogiques.

Parti communiste français,