Bacjpg.jpg La fuite qui a entaché les épreuves de mathématiques est le point de départ d’un nouveau débat sur le baccalauréat.

 

Des voix s’élèvent pour réclamer une réforme du diplôme donnant plus d’importance au contrôle continu.


Le gouvernement a beau jeu de reprendre de telles revendications, alors que les mauvaises conditions dans lesquelles les épreuves se sont déroulées sont le fruit des réformes qu’il a lui-même mises en œuvre : suppressions de postes, recul des dates de l’examen et dégradation des conditions de travail ont pesé sur l’organisation des épreuves.


Et maintenant, voilà qu’il prend prétexte du désordre qu’il a lui-même provoqué pour aller plus loin !


Faire plus de place au contrôle continu serait une nouvelle étape dans la construction d’une école inégalitaire. Cela ferait du baccalauréat un diplôme décerné localement et n’ayant pas la même valeur d’un lycée à l’autre. Une même formation ne donnerait plus droit à un même diplôme et à une même reconnaissance sur le marché du travail comme dans le recrutement dans les filières de l'enseignement supérieur. Une telle réforme serait en parfaite cohérence avec l’ensemble de la politique de la droite, qui met les établissements en concurrence les uns avec les autres et individualise les parcours pour mieux casser les diplômes nationaux.


Le PCF appelle les lycéens, leurs enseignants et toute la communauté éducative à s’y opposer fermement. Si le Bac doit être repensé, c’est pour renforcer son caractère de diplôme national qualifiant, validant non pas une année d’études ou quelques jours d’épreuves, mais l’ensemble d’un parcours scolaire. La scolarité, de la maternelle au lycée, doit être repensée pour permettre à l’ensemble des élèves d’aller jusqu’au baccalauréat, et au-delà, vers des études longues.