classe1.jpg Le ministère de l’Éducation Nationale vient de fixer par décret un nouvel arsenal de sanctions scolaires. Au moment même où l’État se désinvestit de l’Education nationale et prône l’autonomie des établissements, il intervient de manière autoritaire dans la manière dont les équipes éducatives peuvent réagir aux problèmes de discipline.


 

Ainsi il méprise l’avis des acteurs de l’éducation (personnels, élèves et parents) qui s’étaient opposés à ce projet par le biais du Conseil Supérieur de l’Éducation. Pire, il réduit la marge de manœuvre des équipes éducatives en mettant en place des sanctions automatiques.


Et si, au lieu d’inventer de nouvelles punitions, le gouvernement donnait à l’école les moyens d’assurer la réussite pour tous ? Et si, plutôt que de contraindre les élèves à des Tâches d’Intérêt Commun à l’extérieur de l’établissement, il permettait aux enseignants de prévenir la difficulté scolaire dans la classe ?


Le gouvernement doit recruter tous les personnels nécessaires pour prévenir la violence, faire respecter les règles de la vie en commun et appliquer véritablement les sanctions existantes.


A défaut de jouer les pères fouettards, le gouvernement doit donner à l'école les moyens de remplir sa mission d'éducation. Voilà une Tâche d’Intérêt Commun à laquelle il serait temps que Luc Chatel s’attèle !