Alors que la majorité sénatoriale s’apprêtait à défendre un texte en faveur de l’école maternelle, qui abaissait l’obligation de la scolarité obligatoire de 6 à 3 ans., le gouvernement a opéré un coup de force.


En invoquant l’article 40 sur l’irrecevabilité financière, il a purement et simplement vidé la proposition de loi de son contenu et a fait obstacle à l’adoption d’un texte qui allait sécuriser l’existence de l’école maternelle.


De plus, cette manœuvre bafoue le droit d’initiative législative des parlementaires, en empêchant qu’ait lieu un véritable débat.


Se faisant, la majorité présidentielle poursuit son travail de sape du service public de l’éducation entamé depuis 5 ans et prouve qu’il n’est capable d’envisager l’école maternelle que sous l’angle budgétaire.


Alors que cette dernière est reconnue comme un élément déterminant dans la réussite scolaire, le gouvernement en fait sa variable d’ajustement privilégiée. Décidemment, ce gouvernement n’aime pas l’école maternelle ! Il vient d’en faire une nouvelle fois la démonstration.


Pour Brigitte Gonthier-Maurin, sénatrice des Hauts-de-Seine, il y a bien urgence à légiférer sur la question. L’école maternelle doit être au cœur d’un service public de l’éducation porteur d’émancipation individuelle et collective, parce que tous les élèves sont capables de progresser et de réussir à condition que l’école - donc l’Etat - leur en donne les moyens.