La majorité a adopté, ce matin en commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale, une proposition de loi visant à modifier "certaines dispositions encadrant la formation des maîtres". Ce texte, déposé par l'UMP Jacques Grosperrin, supprime toute notion de formation initiale et continue des enseignants, organise la dissolution des Instituts Universitaires de Formation des Maîtres (IUFM), et propose la privatisation de la formation des enseignants.


Après le chaos entraîné par la masterisation soudainement décidée en 2008 par le président de la République, le conseil d'Etat, en novembre dernier, a déclaré non conformes à la loi, des pans entiers des arrêtés pris par le ministre de l'Education nationale. Mais, au lieu de revenir sur sa réforme, le gouvernement semble avoir confié sa plume au secrétaire national de l'UMP, tristement connu pour son rapport d'information qui proposait la suppression des concours d'enseignant-e-s, pour liquider un peu plus la formation des maîtres.


Les député-e-s du Front de gauche demandent, comme ils l'ont fait ce matin en commission, le retrait de cette proposition de loi.


Attachés à une élévation du niveau d'études requis pour devenir enseignant-e, ils demandent l'abandon de la réforme actuelle et le retour à une vraie formation professionnalisante, suivie d'une entrée progressive dans le métier. Ils exigent également la mise en œuvre d'un plan pluriannuel de recrutement.

 

DEPUTE-E-S COMMUNISTES, CITOYENS, PARTI DE GAUCHE

Marie-Hélène Amiable

membre de la commission des Affaires culturelles et de l'Education

Paris, le 1er Février 2012,