Le 8 février, le Conseil d'administration du lycée de Montgeron refusait, à une très large majorité, la Dotation Globale Horaire (DGH) allouée par l'Académie pour l'année scolaire à venir . Une motion, déposée conjointement par les syndicats enseignants et les fédérations de parents d'élèves, était adoptée.
Une amputation sans précèdent !
En cause: l'inadmissible amputation programmée de 69 heures au bas mot. La DGH, c'est le nerf de la guerre, ce sont les moyens humains en terme pédagogiques. Une telle amputation représenterait pour Rosa Parks une diminution sans précèdent de l'offre de formation dans ce lycée : suppression de certaines spécialités, suppression d'options et de travail en demi-classe, impossibilité de redoublement en terminale au sein du même lycée...Comme le souligne la motion adoptée, cette diminution de l'offre pour les élèves représenterait autant de chances en moins pour eux tout comme une dégradation générale des conditions d'enseignement. C'est le devenir même du lycée avec ses spécificités qui se trouve menacé.
Le tract d'information des syndicats
Une mobilisation de tous est nécessaire !
Le directeur académique adjoint des services de l'Essonne, recevant une délégation deux jours plus tard , laissait entendre qu'une partie des heures en question pourrait être ultérieurement récupérée tandis que le directeur académique en personne confiait dans le même temps, au journal Le Parisien et en guise de provocation, que « ce lycée a fait le choix de limiter à 24 le nombre d'élèves de seconde . Il aurait pu faire autrement ». Cela s'appelle souffler le chaud et le froid. C'est pourquoi enseignants et parents d'élèves ont pleinement raison de poursuivre leur mobilisation. Les communistes de Montgeron soutiennent leur action et viennent de s'adresser au directeur d'Académie pour exiger la restitution immédiate des 69 heures en question.
La pétition en ligne des parents d'eleves du lycée sur Change.org
Sortir du cercle vicieux de l'austérité !
Aucun recul sur l'éducation n'est aujourd'hui acceptable pas plus qu'une nouvelle répartition de la pénurie entre collèges et lycées . Après les attentats, tout le monde semblait d'accord pour exiger de l'école qu'elle produise du « commun », contribue à réduire les inégalités. Construire l'école de l'égalité jusqu'à 18 ans, voilà l'urgence à laquelle il faut répondre en amenant tous les élèves vers un haut niveau de connaissances et de savoirs . Réduire les effectifs par classe,dégager du temps pour les enseignants pour du travail en équipe, avec les parents, avec les autres personnels, pour une formation continue ; impulser des pratiques pédagogiques innovantes, c'est nécessaire partout. Impossible de le faire à moyens constants. Pour aller dans ce sens, il faut rompre avec les logiques libérales qui continuent à faire tant de mal .