À l'occasion de la remise du rapport Badinter sur la réforme du Code du travail, le Premier ministre a déclaré que : " la dérogation aux 35 heures n'est plus une transgression ''. Cette déclaration fait suite aux annonces récentes du Président de la République en faveur de l'assouplissement du droit de licenciement, du plafonnement des indemnités de licenciement, de la réduction des indemnisations chômage… Cela augure mal du futur Code du travail.

Au-delà des joutes verbales peu trompeuses, MM. Valls et Macron ne cachent plus désormais leur volonté de remettre en cause les 35 heures et plus généralement de s'attaquer au droit du travail, fruit de l'histoire des luttes sociales dans notre pays.

Sous prétexte de lisibilité et de souplesse pour les entreprises, le gouvernement veut en effet remplacer les actuels articles du Code du travail par des “principes essentiels” auxquels les employeurs pourront déroger en cas d'accords majoritaires ainsi que les parlementaires par la loi.

Les 61 articles du rapport Badinter censés constituer le futur préambule du Code du travail portent en eux la réduction des droits individuels et collectifs des salariés dans les entreprises. Derrière les beaux principes, la jungle libérale se précise.

Les sénatrices et sénateurs du groupe communiste républicain et citoyen vont consulter, travailler pour participer à la riposte à cette lourde menace contre les droits des salariés.

Billet original sur Senat Groupe CRC