Chronique parue dans Liberté Hebdo.

Chacun connaît cette formule célèbre que l'on prête au savant grec Archimède au moment où il comprit les lois physiques qui allaient porter son nom, je ne connais pas le Grec, mais on le sait cette phrase signifie :" J'ai trouvé".

Ces mots me sont venus à l'esprit le mercredi 13 janvier dernier en lisant l'éditorial du quotidien « L'Opinion », qui a au moins l'honnêteté d'annoncer la couleur en se qualifiant en une de « Quotidien libéral ». L'article nous apporte la réponse à la question que des millions de gens se posent, à savoir :" pourquoi les jeunes générations vivent-elles plus mal que celles qui les ont précédées ? Je vous livre les extraits les plus lumineux de cet article, vous jugerez ainsi vous même, le titre d'abord en dit long : " sur le dos de la jeunesse », « Tu as moins de 25 ans, ton revenu est trois fois plus faible que celui de ton voisin de plus de 60 ans.. »

Et de poursuivre « ... c'est bien notre modèle social qui par son coût et sa rigidité laisse les plus faibles quitter l'école sans diplôme, reproduit les inégalités sociales d'une génération à l'autre, prive massivement les jeunes d'emploi et de logement correct... » Fin de citation.

J'étais heureusement assis dans le TGV qui m'emmenait à Paris, je me suis dit là ils y vont fort !!

Chère jeunesse, si vous êtes dans la galère c'est à cause de ces égoïstes de retraités. Il fallait quand même oser !

Évidemment l'éditorial détaille ses solutions pour mettre fin à ce « scandale » : déverrouiller le marché du travail, rationaliser (celà veut dire réduire en langue techno) les dépenses de santé, allonger la durée des carrières ou stimuler l'épargne retraite par exemple".

Rien de très nouveau me direz vous, mais c'est clair ils sont à l'offensive les libéraux.

Mais comment donc n'y a -t-on pas pensé plus tôt ? En fin de semaine le très conservateur Premier ministre de Sa Majesté, David Cameron, conseillait aux pauvres de son pays de... faire des économies pour passer les caps difficiles !

« Bon Dieu, mais c'est bien sûr !

Certains d'entre vous se souviendront de cette célèbre réplique du commissaire Bourel à la fin de chaque épisode du feuilleton télévisé de l'ORTF, du temps de l'unique chaîne en noir et blanc, » les 5 dernières minutes » de Claude Loursais dans les années 60...

Alors vraiment en une seule semaine on a eu droit à deux perles de la communication libérale , au fait de qui Audiard voulait-il parler lorsqu'il faisait dire à Lino Ventura dans les Tontons flingueurs ?

« Ces gens-là ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît ! »

Billet original sur Senat Groupe CRC