Question écrite n° 19336

M. Pierre Laurent attire l'attention de M. le secrétaire d'État, auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche sur la nécessité de rouvrir le terminal de transport combiné (TC) du marché d'intérêt national de Rungis dans le Val-de-Marne.

Ce terminal existait jusqu'en 2009. Depuis cette date, la part du trafic pour approvisionner ce marché est en forte augmentation, ce qui est préjudiciable au vu des objectifs des pouvoirs publics en matière d'environnement.

Lors d'une réunion de différents acteurs fin octobre 2015 à l'initiative de la société d'économie mixte du marché de Rungis (SEMMARIS), la réouverture du terminal TC de Rungis a été évoquée. Le tour de table a mis en évidence un potentiel d'autres trafics à moyen terme sur ce terminal TC s'il ouvrait. Le port de Dunkerque a notamment manifesté son intérêt : 700 000 tonnes de fruits et légumes transitent par ce port ainsi que 30 000 conteneurs. Cette réouverture pourrait également intéresser les ports de Paris-Seine-Normandie (Le Havre, Rouen et Paris), et notamment les sites de Nantes-Saint Nazaire et du Havre.

Lors d'un colloque sur l'avenir du transport ferroviaire des marchandises organisé par le comité d'établissement de fret de la société nationale des chemins de fer français (SNCF) le 2 novembre 2015 à Villeneuve-Saint-Georges, la direction de la société d'économie mixte de la gare routière de Rungis (SOGARIS), a indiqué que son établissement était très intéressé par cette réouverture potentielle et que cela générerait du report de la route vers le fer.

Au vu des moyens importants à mobiliser et des enjeux économiques ainsi qu'écologiques importants, nombre d'acteurs estiment qu'il serait de l'intérêt général que l'État porte un projet visant à la réouverture du terminal TC de Rungis.

En vue d'atteindre cet objectif la confédération générale du travail (CGT) notamment fait des propositions précises. Il s'agit de la tenue d'une table ronde réunissant l'ensemble des acteurs pour préciser la problématique et définir une stratégie, de la mise en place d'une étude technique sur le site, sa capacité, les besoins d'investissements, ainsi que d'une étude financière en investissement et en fonctionnement le temps de la montée en volume pour évaluer les coûts et déterminer des mécanismes d'aide financière sous forme de subventions ou de prêts.

Il lui demande ce que l'État compte faire face à l'ensemble de ces demandes.

Billet original sur Senat Groupe CRC