Question n° 19104 - À publier le : 03/12/2015

M. Michel Le Scouarnec attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur la revalorisation des pensions de retraite.

100 000 pétitions ont été remises en octobre 2015 au président de la République pour dénoncer le gel des pensions depuis 2013. Certes, il a été annoncé une revalorisation à hauteur de + 0,1 % à compter du 1er octobre 2015. Mais cette dernière est loin d'être en mesure de répondre aux nombreuses attentes des retraités, puisque pour une pension de 1 000 euros, la hausse accordée s'élève seulement à 1€.

L'indexation des prix rogne le pouvoir d'achat des pensionnés. Avant les réformes successives du régime général en 1993, de la fonction publique en 2003 ou des régimes spéciaux en 2008 par exemple, les pensions étaient indexées sur les salaires. Depuis, elles le sont sur l'indice des prix à la consommation qui ne prend pas en compte le poids des dépenses contraintes.

Ainsi en vingt ans, l'écart de niveau de vie entre les actifs et les retraités atteindrait plus de 22 %. Le taux de pauvreté chez les retraités serait en constante augmentation passant de 7,7 % en 2012 à 7,9 % en 2013, soit plus d'un million de personnes. Pour ceux-là, l'accès aux soins, aux maisons de retraites ou tout simplement les dépenses de la vie courante devient impossible.

Cette baisse du niveau de vie des retraités n'est ni acceptable, ni inéluctable. C'est pourquoi il lui demande les mesures envisagées pour que le montant des retraites ne soit pas inférieur au salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) et que l'indexation soit calculée sur les salaires et non sur les prix.

Billet original sur Senat Groupe CRC