Acte un : un scénario catastrophe 

Usant d'un procédé politicien bien connu pour faire passer des pilules amères, le nouveau maire de Montgeron, François Durovray, prétendait , au lendemain de son élection, découvrir une réalité financière catastrophique, loin de celle contenue dans le rapport de la Cour des Comptes qui concluait, pour sa part , à une gestion plutôt saine de la Ville. Reniant ses promesses électorales, il faisait voter par sa nouvelle majorité une hausse d'impôts locaux de quelque 12% .  Non content de cela, il a depuis mis en scène , avec le renfort d'un cabinet de consultants, un scénario catastrophe présenté lors d'une réunion publique à l'Astral le 16 octobre dernier. A l'appui de chiffres peu lisibles et de courbes reposant sur des hypothèses non explicites , il concluait sa présentation en affirmant que la seule solution pour éviter les 25% d'augmentation d'impôt préconisée par le cabinet, était de faire des coupes claires dans les dépenses publiques .

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Acte 2 : Une démarche participative en trompe l’œil

Les  montgeronnais ont été invités à se prononcer sur 18 propositions censées conduire à des économies  non négligeables. Une démarche qui pourrait paraître louable si ce n'est que les dés étaient pipés : contenus des mesures souvent imprécis, affirmations mensongères, chiffrages invérifiables, délais de réponse des plus réduits, absence  d'alternative , bref le contraire d'un débat démocratique et pour cause : c'est  bien le vivre ensemble et le service public qui sont aujourd'hui mis en cause et  que les montgeronnais sont invités à cautionner.

Acte 3 : des reculs inacceptables

Ce sont  les services liés à l'enfance (dont la petite enfance) qui sont les premiers visés: diminution du nombre d'ATSEM dans des classes  pourtant surchargées, remise en cause d'une structure d'accueil et d'aide à la parentalité, diminution du nombre de plats dans les repas scolaires , recours à un prestataire privé  en lieu et place de la cuisine centrale en période de moindre activité , fermeture des accueils périscolaires à partir de 18h30, suppression de la kermesse de la Caisse des écoles (avant la Caisse des Ecoles elle même!)... La culture et le sport sont aussi dans le collimateur comme avec la suppression du salon d'art Art'ifice ou le désengagement de la municipalité du Meeting international d'athlétisme de Montgeron. Quant à son projet  de non remplacement d'un fonctionnaire municipal sur deux, F Durovray enfourche un cheval de bataille qui ne peut que conduire rapidement à un recul du service public rendu à la population.  Dans son élan, notre maire, dont la fibre sécuritaire est pourtant bien connue, en vient jusqu'à proposer de plonger Montgeron dans le noir entre minuit et  5 heures. Une proposition repoussoir pour mieux faire passer le reste ?

Tous d'accord avec la réduction des dotations aux collectivités territoriales? Pas nous !

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Dans un même mouvement, le gouvernement accorde, via le pacte de compétitivité (CICE) et le pacte de responsabilité, plus de 30 milliards au patronat sans contrôle ni contrepartie, et programme une réduction de 50 milliards des dépenses publiques d'ici 2017, dont 11 milliards de dotation aux collectivités territoriales (-3,7 milliards dès 2015), alors que celles-ci réalisent 70% des investissements publics. Une réduction qui n'est contestée ni par le Parti socialiste, ni par F. Durovray et ses amis politiques, quand bien même ce dernier a beau jeu d'invoquer cette baisse pour tenter de justifier ses mauvais coups. Une réduction qui fait peser un risque majeur sur les services publics locaux,alors que le CICE reste sans effet sur l'emploi car il sert à gonfler les dividendes des actionnaires.     Pour bloquer ces détournements d'argent vers la finance, les communistes ont maintes fois proposé l'introduction d'une taxe sur les transactions financières qui abonderait la contribution économique territoriale et un accès sélectif au crédit fonction de la nature des activités à financer (facile si les activités sont créatrices d'emploi et écologiques, cher si elles sont purement financières.