Malgré les engagements du Premier Ministre le 6 mars 2013, l’Etat ne semble pas décidé à assurer ses engagements financiers concernant l’amélioration du réseau de transport existant et la construction de nouvelles lignes de métro, de RER, de tramways, etc.

Pourtant, la modernisation des RER, la réalisation du métro Grand Paris Express ainsi que les prolongements de lignes de tramway, de métro et de RER sont indispensables face à l’urgence de la situation des transports franciliens et aux besoins croissants de la population. De tels investissements publics, créateurs d’emplois non délocalisables, sont vitaux face aux défis sociaux et environnementaux que notre pays affronte.

Les négociations engagées entre l’Etat et la Région sur le financement du Contrat de Projet Etat-Région (CPER) confirment les réticences de l’Etat à assumer sa part de responsabilité et le financement promis au plus haut niveau de l’Etat. Ces réticences entraîneront, dès cet été, des retards sur les grands projets de transports faute de financement. Des mois et des années pourraient ainsi être perdus sur certains projets, pourtant attendus de longue date.

Face à cette situation, nous souhaitons que de nouveaux financements soient levés immédiatement pour assurer le financement des projets du Nouveau Grand Paris et le maintien coûte que coûte de leurs calendriers respectifs. Nul ne comprendrait l’abandon pur et simple de projets.

Face à cette situation inquiétante, les administrateurs Front de Gauche du STIF réitèrent leur proposition d’une réévaluation de la part stationnement de la taxe locale sur les bureaux. Cette réévaluation, ciblée sur les secteurs où les transports collectifs proposent une véritable alternative à l’automobile, assurerait des recettes annuelles importantes pour contribuer à assurer l’engagement financier pris par l’Etat (200 millions par an de crédits budgétaires et 150 millions de recettes nouvelles). Il s’agit d’une piste de financement pérenne et éco-responsable, déjà abordée par le Premier Ministre et par le rapport du député CARREZ. D’autres pistes, issues du groupe de travail que Christian FAVIER a rassemblé en 2013 et composé d’élus de toutes sensibilités, doivent être étudiées à l’image d’une contribution du secteur touristique ou de l’aviation d’affaires.

Sans de nouvelles ressources pour les transports collectifs, nous courons à la catastrophe. Les difficultés rencontrées sur le réseau existant, malgré des investissements déjà historiquement hauts, perdureront et s’aggraveront. Personne ne pourrait cautionner cela. Des ressources complémentaires sont donc incontournables.