plu.jpg

Quelle place pour la biodiversité ?

La présence de la forêt de Sénart, de la pelouse et la proximité de l’Yerres constituent des atouts formidables pour la ville mais la conception en « ilot isolé » ne répond pas aux enjeux écologiques de notre région (trame verte et bleue) qui veut une continuité de la faune, de la flore. Constituer des « réserves » d’animaux, de végétation, n’est-ce pas un paradoxe pour un département comme l’Essonne, riche de ses terres agricoles, de ses poumons verts, de ses cours d’eau ? N’est-ce pas un antagonisme pour une ville qui se veut « à la campagne

plu000.jpg

La nature doit être partout ! Sinon, comment faire en sorte que nos enfants s’émerveillent devant une fleur en rentrant de l’école, observent tel ou tel animal à leurs heures perdues, découvrent les odeurs, les saveurs de tel ou tel fruit, comprennent les saisons, le climat, la terre ?

C’est pourquoi chaque parcelle doit être pensée comme insérée dans un tissu urbain et écologique, et non pas de manière isolée, coupée de la nature qui l’entoure.

Nous revendiquons qu’un audit de la biodiversité soit réalisé sur l’ensemble de la ville (et des communes mitoyennes) et que celui-ci fasse partie intégrante de la réflexion sur le PLU.

Pour une transformation des déplacements

La mobilité au sein de notre ville, comme pour toutes les villes d’Ile-de-France, est un enjeu. Continuité des circulations douces, covoiturage, maillage efficace des transports en commun, des solutions existent face au « tout voiture » voulu par le maire actuel, qui ne répond pas au défi de réduction d’émission de gaz à effet de serre, crée des bouchons quotidiens et détruit l’esprit ville à la campagne.

Il ne s’agit pas d’imposer les alternatives à la voiture mais de faire en sorte qu’une offre logique, simple et accessible à tous, soit à disposition de chaque montgeronnais pour ses déplacements quotidiens.

Un plan d’action pour une mobilité active est nécessaire et doit être débattu avec les montgeronnais de chaque quartier, puis transposé au sein du PLU.

Il permettrait de créer un temps et un lieu, ouvert à tous, pour proposer, analyser, orienter la stratégie municipale de déplacement. Le maillage entre quartiers, l’auto-partage associatif, une gare transformée en un pôle multimodal,… sont autant de sujets qui nécessitent un débat citoyen.

Si nous voulons une cohérence, de réelles continuités, les villes mitoyennes doivent être associées à nos réflexions. A cet titre, le Val-de-Marne propose, par exemple, la construction d’un téléphérique urbain, le Téléval, pour parachever un maillage de transports en commun voulu et réduire ainsi les temps de parcours quotidiens. Que propose la ville de Montgeron et la communauté d’agglomération ?

plu00.jpg

La notion de gratuité des transports, ne peut être dissociée du plan d’action pour une mobilité active, tant par le fait qu’elle encourage à l’usage des transports collectifs et donc, implicitement à la réduction de l’utilisation de voitures, que par l’effet bénéfique qu’elle produit sur l’accès aux services publics, leur réappropriation, le dynamisme renouvelé de chaque quartier.

Plus accessible et équitable pour les habitants à faible revenu, elle induit également des changements de comportement, transformant le rapport des usagers au transport, avec l’effacement des barrières sociales, l’apaisement des tensions, la reconnaissance vis-à-vis du travail des conducteurs et la fin des contrôles.

De nombreuses villes et communautés d’agglomération ont fait ce choix (Aubagne, Châteauroux, Senlis, Compiègne,…) et ont vu presque immédiatement le nombre d’usagers largement progresser. Tout est alors question de volonté politique, de priorité budgétaire et de capacité à trouver des financements. Cette question est centrale et nécessite d’être l’objet d’un débat lors de la modification du PLU.

Pour des bâtiments durables et à faible impact écologique

L’outil que constitue le PLU est une véritable occasion de transformer les logiques constructives qui perdurent en France. Si le développement durable est une visée, alors il faut s’en donner les moyens réglementaires et économiques.

Des associations de Seine-et-Marne, département limitrophe de l’Essonne, avec l’appui des institutions favorables au développement durable (ADEME,…), structurent actuellement des filières de matériaux dits biosourcés (d’origine végétale) destinés au secteur de la construction, avec par exemple la paille, le chanvre ou encore le miscanthus.

En envisageant un véritable éco-quartier pour la ville de Montgeron, en encourageant l’utilisation de ces matériaux pour les extensions, rénovations et constructions neuves, c’est tout un cercle vertueux qui se met en place, par la relocalisation de l’emploi, le respect de l’environnement, la diminution de l’empreinte CO2 du secteur du bâtiment, le développement d’une économie locale sociale et solidaire.

Alors comment traduire ces bonnes intentions ?

plu0.jpg

Par l’utilisation d’un bonus de constructibilité figurant dans le PLU, permettant de bénéficier d’un droit à construire supplémentaire dès lors que le label « bâtiment biosourcé », dont l’arrêté du 19 Décembre 2012 définit un seuil minimal de volume de matériaux biosourcés mis en œuvre, est atteint.

Ce bonus pourrait alors être décliné sur d’autres thématiques.

Pour une transformation sociale et économique

La mondialisation, telle qu’elle est aujourd’hui, écrase, uniformise, détruit le lien, l’architecture, crée des logements standards alors qu’il n’y a pas d’habitant standard, ne répond pas aux besoins premiers des gens (se nourrir bien, vivre dans un logement adapté, vivre décemment).

Le PLU est une formidable occasion d’apporter une réponse locale à un problème global, en y inscrivant la volonté de transformer l’habitat, en contribuant à la mixité sociale, en éradiquant l’insalubrité, en favorisant l’émergence d’activités économiques solidaires, en s’engageant à construire une ville ouverte à tous, quel que soit le montant des revenus ou l’âge de ses habitants.

Une ville évolue, se transforme, voilà l’identité que nous souhaitons pour de la ville de Montgeron !

Alors quelle visée pour une transformation sociale et économique ?

  • L’habitat participatif s’érige comme une réponse concrète pour élaborer des logements adaptés au besoin de ceux qui y habiteront. Co-élaboration, espaces de vie communs (laverie, ateliers, terrasses…), caractérisent ce dispositif qui a trouvé récemment un prolongement législatif.

plu1.jpg

Tel un pied de nez aux promoteurs, l’habitat participatif permet en plus de construire moins cher (entre 5 et 15% d’économie).

Et les copropriétés qui en résulteront seront assurément gérées « activement », et solidaires de par le lien social recrée.

Contre la marchandisation des logements et les intérêts privés, nous soutiendrons les initiatives groupées et solidaires !

  • Le logement social, doit être une priorité pour chaque nouveau projet, afin de répondre à une demande toujours croissante de logements sociaux (seulement 10% des demandes sont satisfaites sur notre ville), il est primordial que le le logement social trouve toute sa place, avec pour horizon de tendre vers 30% de logements sociaux, sur la ville, d’ici 10 ans (23% actuellement). C’est possible et le PLU comme la politique d’aménagement municipale sont des moyens efficaces de le planifier.

plu2.jpg

Nous souhaitons ainsi renforcer les conditions pour que perdure sur le territoire une grande diversité de l’habitat, répartie de façon harmonieuse sur l’ensemble des quartiers de la ville et qui contribue à l’existence d’une véritable mixité sociale. C’est une réponse concrète à la pénurie de logements en région Île-de-France et chacun mesurera l’importance de contribuer à leur construction pour permettre à chacun de se loger, peu importe ses revenus et qu’un véritable parcours résidentiel soit possible

  • La rénovation énergétique des logements privés

Quand on sait que le taux de renouvellement des logements est de 1% par an, on comprend vite que la priorité énergétique se trouve sur les logements existants.

plu3.jpg

Face à des factures énergétiques qui ne cessent d’augmenter quand les fournisseurs font le choix de la rentabilité avant celui du service public, il est urgent d’apporter une réponse concrète aux besoins de rénover les logements et équipements publics montgeronnais.

Si le crédit peut être une solution, les incitations économiques (subventions), notamment par le développement des actions de l’OPAH, sont primordiales.

Conscients que les investissements d’aujourd’hui seront les économies de demain, nous demandons qu’un grand plan de rénovation énergétique soit engagé sur l’ensemble de la ville. La révision du PLU doit être le moment de porter cette ambition.

  1. La limitation des prix de l’immobilier neuf

Pour que le prix de l’immobilier ne soit pas un facteur d’exclusion, nous souhaitons qu’un plafonnement du prix au m², via une charte promoteurs (annexée au PLU ?), pour la construction de logements neufs en accession libre, soit imposé sur l’ensemble de la ville.

Ce procédé, fort du succès qu’il rencontre dans les villes qui l’appliquent, permettra de contenir le prix de l’immobilier et offrir à chacun la possibilité de se loger à un prix décent.

  1. D’autres axes de réflexion pour le bâtiment

Cette révision du PLU, c’est l’occasion d’apporter un regard neuf sur les activités à développer, le type de logements souhaité sur la ville. A ce titre, nous pensons qu’une résidence intergénérationnelle serait un moyen efficace de recréer du lien, de l’entraide, une véritable solidarité entre des générations qui ne communiquent que trop peu ensemble.

Si Montgeron n’est pas un lieu touristique, son histoire reste néanmoins liée à celle du tour de France. A seulement 17km de Paris, Montgeron regorge d’atouts pour développer un tourisme social qui pourrait se concrétiser à travers la régénérescence de l’office de tourisme et la construction d’une résidence de tourisme social, à gestion publique ou associative, permettant de bénéficier de logements temporaires à des prix accessibles à tous. C’est un principe de justice sociale qui doit alimenter le débat.

  1. L’économie sociale et solidaire à Montgeron, c’est possible

Si l’économie n’est pas directement liée au PLU, la réflexion sur ce que sera la ville dans 30 ans oblige à poser la question de son dynamisme économique, dans une zone géographique qui en manque cruellement.

plu4.jpgC’est pourquoi nous souhaitons que ce futur débat soit l’opportunité de dessiner les axes d’une économie sociale et solidaire, une économie locale qui favorise des emplois durables et décents.

A ce titre, la future Zone d’Aménagement Concerté constitue une chance pour notre ville de développer ce type d’économie.

Nous proposons que soient considérés en priorité :

- le développement du recours aux filières courtes et aux produits issus de l'agriculture biologique (création d’une AMAP), qui pourront par ailleurs alimenter notre cuisine centrale ;

- un élargissement du champ d'action de l'épicerie sociale, pour que celle-ci constitue une alternative aux grandes surfaces
- la création d'un atelier municipal de co-réparation des appareils ménagers et des vélos, pour en finir avecl'obsolescence programmée du matériel. Ouvert à tous les montgeronnais et animé par un technicien de la ville, il mettra à disposition outils et conseils afin de donner une seconde vie à vos appareils et vélos ;

- ouverture d’une recyclerie, enclenchant un cercle vertueux pour la vie de chaque produit (fabrication, utilisation, recyclage, seconde vie,…) ;

- le développement de l’autopartage associatif, alternative efficace au « tout voiture ».