Très prompt à dénoncer les dysfonctionnements (bien réels) du RER D et à demander des comptes, le porte parole du groupe UMP au conseil régional et candidat UMP à la mairie de Montgeron, F. Durovray, n'a pas daigné jeter un coup d’œil du coté de Bruxelles hier mardi 25 février ou se décidait pourtant l'avenir du rail.

Des cheminots européens étaient rassemblés à Bruxelles pour demander aux députés européens et à la commission transport de renoncer au 4ème paquet de mesures de libéralisation du rail. Cette libéralisation débute en 1997 par la séparation des infrastructures et de leur exploitation s'est pousuivie en 2002 et 2006 par la libéralisation du trafic marchandise. Aujourd'hui sont prévues la libéralisation totale des lignes grandes vitesses et l'ouverture à la concurrence des transports régionaux par appel d'offre.

La concurrence libre et non faussée inscrite dans les traités européens en lieu et place de la coopération, et leurs corollaires, les diminutions d'effectifs et des investissements affectés au réseau, l'augmentation des prix et une logique mercantile voila une des raisons majeures de l'incapacité de la SNCF à répondre aujourd'hui aux besoins des usagers (ou devrions nous déjà dire client?). De cela il n'est jamais question dans les tracts de Francois Durovray.

Provoquer le dysfonctionnement d'un service public, le mettre à l'index et le décrier, pour ensuite accueillir le privé comme un sauveur. La partition classique d'une politique libérale.

Demandez-vous quelle formation s' est opposée d'une façon conséquente à cette libéralisation et vous comprendrez que l'UMP François Durovray ne défend pas le service public des transports.