Avril 2008 - "Nous poursuivons notre engagement"

Un petit rappel s'avère indispensable concernant l'ouverture dominicale de la zone M.Garin. D'une part elle n'est pas récente et pour mémoire, ce sont bien les parlementaires UMP qui ont été appelés à voter "sans tabou" la  loi sur le travail dominical. M Durovray, membre de l'UMP oublie les propos du président N Sarkozy qui déclarait « Il y a une possibilité de libéralisation du travail le dimanche et je le ferai. C’est un problème politique, un marqueur ». Et quel marqueur pour Montgeron! La loi votée par la majorité présidentielle a classé notre commune dans le dispositif de dérogation au repos dominical. En banalisant le travail dominical, ces politiques nous imposent une société du tout marchand, du travailler plus, plus longtemps, plus vieux, dimanches, jours fériés et même gratuitement (Pentecôte) et envisagent même que les crèches puissent être ouvertes sept jours sur sept quand il le faut! Travail dominical,  horaires fractionnés, bas salaires, vie familiale morcelée, tel est le quotidien subi par des millions de salariés au nom du libéralisme et de la concurrence. La responsabilité en incombe qu'à la droite.


Mai 2008 - « Si vous trouvez que l’éducation coûte cher, essayer l’ignorance »

 Abraham Lincoln

 

Ce n’est pas en raison de la baisse démographique, argument si souvent utilisé mais bien au nom de la révision générale des politiques publiques, que le gouvernement supprime 11 200 postes dans l’éducation nationale en 2008 et  80 000 d’ici 2012 . Dans le département, 3,4%  des postes d’enseignants et 4600  heures d’enseignement sont supprimés alors que la baisse démographique n’est que de 0,8% .A Montgeron, nos établissements sont aussi durement touchés.

Les conséquences locales et nationales sont inacceptables : augmentation des effectifs par classe, suppression d’options , de soutien, de dédoublements en langues, en sciences expérimentales, abandon de projets pédagogiques , refonte du BEP … A la rentrée, les enseignements et les services seront définis localement au gré des contraintes budgétaires et des « choix » des établissements instaurant entre eux une « concurrence éducative  ».

 

Notre engagement auprès des lycéens, des parents, des enseignants s’explique par notre refus d’une politique de réduction permanente des services publics (éducation, santé, logement , justice) destinée à terme au secteur  privé .

Parce que l’école est un véritable enjeu de société, qu’elle détermine en grande partie l’avenir de nos enfants et celui du pays, nous refusons qu’elle soit sacrifiée !


Juin 2008 - Du discours aux actes : la baisse des allocations familiales

 

«Si je suis élu, je soutiendrai fortement toutes les familles, sans a priori, car elles sont le 1er lieu d’éducation et de solidarité(…), à chacune des étapes de leur existence»

N. Sarkosy

 

Après avoir reculé sur la suppression de la carte famille nombreuse et malgré l’avis défavorable de la CNAF, le gouvernement supprime en avril 2008 par décret les 2 majorations des allocations familiales à 11 et 16 ans pour n’en laisser qu’une seule à 14 ans. Où est l’augmentation du pouvoir d’achat ?

C’est un nouveau coup porté aux familles déjà fragilisées par la hausse des prix. Pourquoi proposer une aide supplémentaire pour la garde d’enfants alors qu’en 2006 dans le cadre des contrats qui lie la CAF aux municipalités pour la petite enfance, 600 M € ont été supprimés? Les départements et les municipalités supporteront encore le coût du désengagement de l’Etat en matière de politique familiale. Mieux, un projet de décret envisage la diminution de l’allocation de rentrée scolaire aux élèves de primaire.

Est-ce vraiment «sans à priori» qu’une économie de 138 M € se fait au détriment de 4,5 millions de familles alors que 16 000 personnes se partagent 575 M € de baisses d’impôts grâce au paquet fiscal ?


Juillet/août 2008 - Du Service Minimum d’Accueil en primaire

En réponse à l’inquiétude des enseignants et des parents d’élèves au sujet des mesures lourdes de conséquences pour l’avenir du système éducatif, le gouvernement annonce la mise en place du SMA.
Sans concertation, il transfère aux maires la responsabilité d’une mission d’accueil des élèves en primaire, en cas de grève, mission qui relève de l’Etat, avec une maigre compensation financière.
Par cette manœuvre, il témoigne d’un manque total de considération et de volonté de dialogue et  porte atteinte au droit constitutionnel  de grève ainsi qu’à celui de la liberté d’administration des communes par les élus.
Le projet ne fait pas recette. Seulement 10% des 24000 communes, toutes tendances politiques confondues, disposant d’une école l’ont mis en place lors des dernières grèves.
Ce que réclame la communauté éducative, c’est un service public éducatif ambitieux  « un Service Maximum Educatif » qui à l’opposé des politiques de restrictions mises en œuvre nécessite des budgets, des missions et des emplois à la hauteur. Le choix gouvernemental est tout autre : une éducation à minima pour une garderie occasionnelle.


Septembre 2008 - Service Minimum d'Accueil dans les écoles : inquiétudes et interrogations

Le projet de loi stipule que l'enfant "bénéficie gratuitement d'un service d'accueil lorsque les enseignements ne peuvent lui être délivrés en raison de l'absence imprévisible de son professeur et de l'impossibilité de le remplacer. Il en est de même en cas de grève (…)"
La suppression de 11 200  postes en 2008, celle de 13 500 en 2009, pose le problème épineux  mais prévisible du remplacement des professeurs absents hors contexte de grève.
Par conséquent, l'Etat redéfinit la vocation première de l'école en consacrant le droit d'accueil des élèves comme étant le devoir incompressible de celle-ci avant celui de l'enseignement.

En cas de grève, le SMA sera mis en place par les municipalités dans les établissements publics et privés quand le taux de grévistes atteindra 25%, des personnels délégués par celles-ci assureront l'encadrement des enfants.

La tentation pourrait être grande pour l'Etat d'utiliser ce dispositif pour pallier aux absences des enseignants hors grève car comme l'indique le texte, un service de garderie assuré par la municipalité pendant le temps scolaire peut cohabiter avec un service d'enseignement dans une même école. A suivre…


Octobre 2008 - Non à la privatisation de la Poste

Le changement de statut de droit public de la Poste en société anonyme avec un capital détenu par des actionnaires nous est présenté comme une nécessité absolue face à la libéralisation totale du marché du courrier en 2011.

Toutes les privatisations de services publics telles que France Télécom, GDF se concluent de la même manière, les usagers deviennent des clients, les prestations sont redéfinies, les tarifs s'envolent. Cette année nous avons subi une hausse de 10% du gaz mais les bénéfices pour les actionnaires ont été de 3,4 milliards €.

La Poste est un des piliers du service public de proximité, celui défendu par les habitants des communes rurales, des quartiers. C'est la garantie d'un tarif unique du timbre, que l'on habite en zone rurale éloignée ou en ville, d'une distribution 6 jours sur 7 du courrier, elle est utilisée par des millions de personnes pour l'épargne, percevoir les pensions.

En la livrant aux marchés financiers, c'est une fois de plus renoncer à la notion d' égalité et d'intérêt commun. L'agence postale de l'Oly est un exemple du désengagement de l'Etat puisque celle-ci ne reste ouverte que grâce à la volonté de la municipalité qui finance cette agence. Après la Poste, c'est la santé publique qui est prochainement menacée.



Novembre 2008 - La crise financière

La crise financière: "la crise appelle à accélérer le rythme des réformes, en aucun cas à l'arrêter ou à la ralentir" N. Sarkosy

Le gouvernement poursuit la réduction des budgets des ministères qui nous viennent en aide. Les "caisses sont vides" pour la santé, l'éducation, les retraites. Pour réaliser 15 M d'économie, il est prévu de supprimer l'aide ménagère à domicile pour les retraités de l'Etat alors que l'argent du contribuable (3 milliards €) a comblé les pertes de la banque Dexia.

Autre économie faite sur les collectivités territoriales et leurs habitants en redéfinissant les critères d'attribution de la dotation de solidarité urbaine. Pour Montgeron, ce serait une perte de 165 000€ en 2009 pour financer les services utiles aux habitants..

Les élus communistes exigent l'abandon de ce projet qui ne peut qu'accroître les inégalités sociales et territoriales et proposent que la DSU soit basée sur une réelle solidarité et de nouveaux moyens pris par exemple sur les profits des marchés financiers.

Nous refusons la "nationalisation provisoire "des banques pour les remettre , une fois la tempête boursière passée, sur les marchés financiers et demandons la création de pôles financiers publics fondés sur une autre éthique bancaire que celle de la dilapidation de notre argent dans la spéculation.


Décembre 2008 - Ecole maternelle ou jardin d'éveil ?

En application de la politique de réduction des dépenses publiques, les sénateurs UMP préconisent d'accueillir les enfants de 2 à 3 ans, non plus à l'école mais dans des jardins d'éveil. Première expérimentation dès septembre 2009.

 

Les parlementaires communistes n'ont pas souscrit à cette proposition. Ils ne cautionnent ni la fin de l'égalité d'accès des familles et la gratuité de l'accueil, car ces jardins seraient payants, ni le désengagement de l'Education nationale par le manque de réaffirmation du droit à l'école maternelle à 3 ans. Ils dénoncent le risque de coût transféré aux communes car à l'instar du Service Minimum d'Accueil, le jardin d'éveil serait installé dans les locaux scolaires avec un personnel non enseignant aidés par les ATSEM.

 

Pour répondre à la pénurie de places pour la petite enfance et sans débloquer de crédits, par un joli tour de passe-passe, le gouvernement supprime la scolarisation gratuite des 2 à 3 ans, exception française, allège les frais trop coûteux de fonctionnement des crèches en redéfinissant à la baisse le ratio d'encadrement et passe à 4 les enfants accueillis par les assistantes maternelles.